Le refus de regarder la réalité des menaces qui pèsent désormais sur la France et même sur l’Europe, n’a jamais été aussi aveuglément obstiné. Il ressemble fort à ce que nos parents ont connu, alors que l’Allemagne nazie fourbissait ses armes et que des beaux esprits parmi nos « zintellectuels » de la gauche éternelle, traitaient de haut ceux qui ne partageaient pas leurs « pacifisme ».
L’esprit munichois s’est emparé d’une bonne partie de la classe politique, soutenue par des « zozos » qui voient dans l’islamisation de la France – dont depuis trente ans ils nient le processus, après avoir nié l’intensité du phénomène d’immigration, nié l’insécurité qu’il générait, et les dangers qu’il faisait courir à la cohésion nationale -, l’opportunité de vivre dans un « monde nouveau » aux charmes d’un exotisme discret, décrit avec talent par Houellebecq dans « Soumission », une société où le métissage culturel serait la norme comme c’est déjà le cas dans le « show business »: il suffit pour cela d’allumer sa télévision pour en mesurer les effets : peu à peu l’humour des « Debbouze » a remplacé celui des Jacques Martin et des Desproges…..
Ce « penchant », répandu dans la « Gauche Caviar », a été dénoncé par un intellectuel de gauche, Hervé Algalarrondo, dans son livre « La gauche et la préférence immigrée » (2011). Le Think Tank Terra Nova, en particulier, a théorisé cela, au travers d’une sorte de remplacement.
Lire à ce sujet : https://berdepas.wordpress.com/2011/11/28/les-socialistes-et-le-peuple/,et mieux encore: http://www.tnova.fr/note/pour-un-parti-socialiste-vraiment-repr-sentatif, ou pire : http://www.tnova.fr/note/france-m-tiss-e-2012-lappel-aux-candidats-16-propositions-pour-faire-bouger-la-r-publique
Non pas le « grand remplacement » dont parle Renaud Camus souvent évoqué avec une ironie teintée de mépris par la « pensée correcte », mais une sorte de remplacement politique. L’intelligentsia de gauche, considère désormais, que des couches entières de la population française sont des « has been » où pullulent les « beaufs », irrécupérables car imperméables aux « idées neuves » : les ouvriers, les agriculteurs, les petits artisans et petits commerçants. Il ne faut donc pas s’étonner du transfert massif de voix de ces catégories de Français vers le FN .
La gauche libérale libertaire qui tient le haut du pavé intellectuel a donc fait le choix d’une vision multicultiraliste, antiraciste, jeuniste et vaguement féministe. Dans ce processus, « l’homme blanc hétérosexuel » attaché à une conception « occidentale » de la société serait, en quelque sorte « ringardisé par l’histoire »….
Les résistances d’une partie de la France, rebelle à ce processus, énervent considérablement les « beaux esprits », ce qui a amené notre Premier Ministre, regard noir, mâchoires serrées et menton en avant, dans une de ses postures d’apprenti « caudillo », à dénoncer « l’apartheid » qui freine le phénomène recherché de mixage des populations. Il n’hésite pas utiliser un terme qui aurait pu faire partie du vocabulaire du XIXème siècle celui des beaux jours de la politique coloniale: il envisage une « politique de peuplement » basée sur des déplacements de populations, de manière à accélérer le « mélange »…
Il s’agit rien moins que d’ignorer le fait que des gens qui n’ont pas envie de vivre ensemble parce qu’ils ne partagent pas les mêmes moeurs, et n’ont pas donné à leurs enfants la même éducation, y soient pourtant contraints au nom d’une nouvelle conception du « vivre ensemble ».
Un déni de réalité qui feint d’ignorer les résultats des travaux de chercheurs pourtant dépourvus d’arrières pensées politiques tels que le géographe Christophe Guilluy ( « La France périphèrique » ou comment on a abandonné les classes populaires. Flamarion 2014 ) qui a montré que là où le communautarisme se met en place, il devient assez vite dominant et ceux qui se sentent tout à coup minoritaires en éprouvent un malaise qui les incite à quitter le quartier, laissant vivre « entre eux », ceux qui dans leurs coutumes, tant vestimentaires qu’alimentaires, accentuent le sentiment des « indigènes » qu’ils sont devenus des étrangers dans leur propre pays. Cela relève des lois de l’anthropologie : quand on se sent étranger dans la ville où l’on est né, on fait son possible pour la quitter, le coeur serré et plein d’amertume.
Le déni de réalité s’est répandu à tous les domaines de la vie quotidienne, là où se produit ce que l’on refuse de nommer selon une expression devenue taboue, « le choc des cultures ».
Ainsi, aujourd’hui tous les Français ont appris à décoder même les silences des organes d’information : ils ont compris que lorsque l’on dit que des « jeunes » ont caillassé un voiture de police, il s’agit de « jeunes » appartenant à des populations qu’il est interdit de nommer pour ne pas les « stigmatiser », au nom du « padamalgame ».
Cette attitude malsaine de non-dit, répandue dans presque tous les médias, ne fait qu’accroître la suspicion et alimente une forme sournoise de racisme . D’autant que, lorsque des « incivilités » sont commises par des jeunes n’appartenant pas aux communautés « protégées », on n’hésite pas à jeter leur identité en pâture au public….
Quand on ne peut plus dire les choses, le refoulé devient plus violent.
Le discours de la « pensée correcte » est entendu comme une « novlangue » destinée à occulter le réel. Il ne faut alors pas s’étonner qu’ il n’y ait plus que le Front National qui soit crédible, car il passe pour le seul parti ayant fait preuve avec une lucidité perçue par tous, depuis plus de trente ans, que cette évolution serait fatale. ( La popularité de Mme Lepen n’est pas étrangère au fait qu’elle s’exprime dans une langue simple et directe que tout le monde comprend, sauf les « zintellectuels »)….
Une évolution fatale, car annonciatrice de tous les dangers.
Car si la communauté musulmane souffre de frustrations inguérissables, ce n’est pas du fait de son « exclusion » mais d’un sentiment d’infériorité entretenu par la « culture victimaire »qu’elle développe avec l’aide d’une « bien-pensance » non dépourvue d’arrières-pensées.
Les jeunes qui ont grandi dans cette « culture », plus ils sont aidés, plus ils haïssent la France et les Français, se plaignent et revendiquent « toujours plus », soutenus par des Associations qui prospèrent sur ce « fonds de commerce » , avec l’argent des contribuables.
À leur ressentiment se mêle un désir de revanche et de conquête . Ces frustrations se traduisent notamment par les viols répétés, les agressions sexuelles dont le nombre a cru exponentiellement avec l’arrivée de populations immigrées, qui croient pouvoir se comporter vis à vis des femmes, en France, comme ils le feraient en Algérie ou au Sénégal…(1). Le phénomène n’est pas propre à la France : dans les pays nordiques il a pris des proportions critiques.
Car on glose énormément sur les angoisses identitaires des « Français de souche », mais on nie le redoutable désarroi identitaire de jeunes « issus de l’immigration », projetés dans une société libre pour ne pas dire « libertaire », qui ressemble en rien à celle dont ils sont issus. Or, leurs parents, pas plus que l’école n’ont su leur enseigner les codes de bonne conduite en vigueur dans une société moderne.
Cette fracture est ingérable. Il est trop tard pour envisager la moindre intégration ou la moindre assimilation. Toute cohabitation pacifique est devenue impossible.
Le mythe du ”vivre ensemble” est forgé par des élites urbaines (politiciennes et journalistiques) qui vivent entre elles et n’ont jamais vécu au contact de « ces réalités »…. On ne peut plus ignorer, en outre, qu’une partie notable de la jeune population immigrée musulmane – on l’a vu en France et au Danemark – soutient implicitement ou explicitement les assassins djihadistes considérés comme des « chouadas », c’est à dire des martyrs . Ceux qui paraissent parfaitement calmes et intégrés nourrissent des sentiments identiques mais refoulés pour préserver la réputation d’un « islam modéré », et se barricadent derrière le « padamalgame ».
Alors, « apartheid », « politique de peuplement », et tous ces mots qui cachent de sombres arrières-pensées, ne sont que des mots, juste destinés à nous enfumer : mais les maux finiront par prendre le dessus. D’autant que les Socialistes en font l’amère expérience, il ne suffit pas de supprimer ou d’interdire les mots pour faire disparaitre les maux….
Tout cela finira mal. Hélas.
A propos de cet article d’Algérie-focus, je conseille vivement de lire les commentaires des lecteurs. Ils sont édifiants et illustrent parfaitement le degré de frustration de la jeunesse algérienne, et l’écart qui existe entre notre perception « occidentale » des femmes et la leur….