L’Europe, l’Europe, l’Europe !!!!


De Gaulle

https://youtu.be/zufecNrhhLs

Le général de Gaulle en avait fait l’une de ses plus célèbres tirades ( avec celle du « quarteron de Généraux » ), dans la quelle il ironisait sur ceux qui sautent sur leur chaise comme des cabris en criant l’Europe, l’Europe, l’Europe…..

Depuis l’époque où de Gaulle exprimait son scepticisme à propos du destin de la France dans une Europe « unifiée », que dis-je, uniformisée sous la botte d’une camarilla de hauts fonctionnaires issus de la haute bureaucratie, depuis cette époque beaucoup d’eau a coulé sous les ponts….

Le scepticisme n’a pas reculé. Bien au contraire me semble-t-il.

Et au lieu de pointer leur doigt accusateur vers les « eurosceptiques » qui refusent d’épouser la religion d’une Europe ouverte à tous les vents, car « ouverte aux autres » au point d’en avoir oublié ses frontières, les « cabris » du Général feraient bien de s’interroger sur les raisons qui font qu’après un demi-siècle, le projet européen s’est enlisé et ne suscite plus aucun enthousiasme auprès des générations actuelles.

Lorsque j’avais trente ans, je fus contraint d’accepter l’idée que, pour que la France puisse enfin se consacrer à son destin européen, il lui fallait obéir à l’injonction qui lui était faite devant l’opinion mondiale, de tourner le dos à son passé colonial.

Je dus alors, faire un douloureux travail sur moi-même, qui a fait de moi, en quelques années, un « européen de raison « . J’ai fini par me ranger aux côtés de ceux qui, considérant que la France, n’étant plus une puissance de « premier rang », seule l’Europe pouvait lui ouvrir la voie d’un nouveau destin.

J’ai cru, alors, que l’Europe, que j’ai eu l’occasion, professionnellement, de parcourir en tous sens, pouvait devenir, pour les jeunes de ma génération, une Patrie de substitution: j’y ai trouvé partout les traces de cette culture dite « judéo-chrétienne » qui pouvait rassembler les peuples, à condition qu’ils aient voix au chapitre.

Passionné de musique depuis toujours je n’ignorais rien de Beethoven. Je me suis investi dans la découverte de la littérature européenne, et j’ai appris à décrypter les philosophes allemands, à pénétrer la poésie ténébreuse de Goethe, j’ai admiré passionnément Jacques Brel, je suis allé au théâtre pour écouter de grands acteurs belges, et j’ai même été jusqu’à lire des traductions de Shakespeare, et à me plonger dans « l’Enfer » de Dante, à relire Virgile et les philosophes grecs dont je ne savais que le peu que l’on apprenait en classe à travers les versions latines ou grecques…

C’était l’époque d’une intense politique d’échange culturels franco-allemands qui annonçait ce qu’allait devenir « Erasmus » sur le plan éducatif, et j’ai même été…. jusqu’à épouser une Allemande, convaincu que l’avenir était dans une fusion des peuples !!!

C’est dire que je n’ai rien négligé pour devenir un Européen convaincu !!!

Mais cela n’a pas duré : peu à peu, les désillusions se sont accumulées et ont pris le dessus sur mon enthousiasme.

Ayant des attaches sentimentales à Bruxelles, j’ai été aux premières loges pour entendre parler des Institutions européennes, pour rencontrer des fonctionnaires européens, et pour entendre les rumeurs qui bruissent tout autour de cette oligarchie devenue apatride gavée de privilèges en tous genres, et pour qui l’Europe n’est plus un rêve fou, mais un fromage dont il convient de se partager les meilleures parts….

J’ai appris que pour devenir un fonctionnaire de cette gigantesque bureaucratie, il valait mieux avoir un parent dans la place ou être un homosexuel bien introduit plutôt que de tenter sa chance dans des concours dont les dés sont pipés, car il arrive souvent que le lauréat d’un concours ne soit pas celui qui est recruté…..

C’était l’époque où le regretté Philippe Seguin était devenu, pour moi, la seule « pointure » politique française à laquelle j’accordais du crédit.

Je m’en suis déjà expliqué….

Ses prises de positions m’ont ouvert les yeux. J’ai compris vers quelle Europe, une oligarchie de bureaucrates ivres de puissance voulaient nous entraîner.

Après Jacques Delors, le seul européen sincère de ma génération, j’ai vu se succéder les pantins donneurs de leçons, qui à la tête de la Commission européenne tentaient, pour exister, de réduire au silence ceux qui protestaient contre le projet stupide de transformer chaque Nation en une Province d’un ensemble qui ne sait même plus où sont ses frontières.

Alors, je n’ai pas besoin de beaucoup insister pour faire comprendre que je ne suis pas plus surpris que cela par le résultat des élections allemandes : comme disait « le Général », il faut prendre les choses comme elles sont !!!

Il est clair que malgré les tentations d’en étouffer l’expression, un fort courant est en train de naître en Europe.

Une fois encore, incapables de répondre aux réelles aspirations des Européens, le troupeau des cabris qui sautent sur leurs pattes en criant l’Europe, l’Europe, l’Europe, a recours aux insultes et à l’invective pour faire taire la voix de ceux qui sont traités de « populistes » quand ce n’est pas de « fachos ».

Tout cela parce qu’ils revendiquent le droit de défendre leur identité, et parce qu’ils ne partagent pas le projet funeste de faire de l’Europe une sorte de nouveau Brésil, – sans l’Amazonie !!! -, ouvrant largement ses portes à un Islam devenu fou, et de renoncer à nos valeurs qui valent bien les leurs, pour faire la place à des populations qui rejettent et combattent nos modèles de société.

Ces incapables ont été inaptes à faire de l’Europe autre chose qu’une fragile puissance économique, un grand souk, qui fait l’affaire de gros intérêts qui en « tirent les ficelles », alors que les citoyens attendent que l’Europe soit un rempart, une protection contre les assauts qu’elle va devoir subir de partout, car sa richesse due au travail et aux sacrifices des générations de l’après guerre aux quelles j’appartiens, attise les convoitises de peuples faméliques livrés au pillage de leurs dirigeants et au ravage de guerres intestines depuis que la décolonisation les a livrés à eux-mêmes….

Si l’Europe ne change pas de projet, et de direction, il est fort à parier que la montée des « populisme » se poursuivra, en France, en Allemagne, mais aussi en Autriche, en Hongrie, en Pologne et même dans les pays nordiques….

Le « populisme », n’en déplaise à certains, c’est la voix des peuples s’exprimant contre l’aveuglement, l’autisme et la trahison des « zélites ». Ceux qui, avec mépris, utilisent ce terme, feraient bien de se souvenir de l’article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 qui rappelle que «La souveraineté nationale appartient au peuple», il ne fait que reconnaître le pacte originel qui est, depuis plus de deux cents ans, le fondement de notre Etat de droit. Nulle assemblée, nul traité international ne saurait donc accepter de violer délibérément ce pacte fondamental.

Les peuples, du moins ceux qui ont conservé une parcelle de lucidité et de bon sens, en ont conscience: ils ne refusent pas l’Europe, contrairement à ce dont, avec une bonne dose de mauvaise foi, on cherche à nous convaincre.

http://premium.lefigaro.fr/actualite-france/2017/09/29/01016-20170929ARTFIG00063-les-europeens-face-aux-migrants.php

Les peuples le font savoir avec de plus en plus de force : ils ne veulent pas de cette Europe là, car, pour le peuple français du moins, il est clair que la conception actuelle de l’Europe, remet en question l’un des fondements les plus solides de notre Pacte républicain  !!!!

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