Il y a juste cinquante ans, le 4 Janvier 1967, s’ouvraient les débats du XVIIIème Congrès du Parti Communiste Français.
J’avais 34 ans, et je m’en souviens encore.
Dix ans plus tôt, je venais d’être libéré de mes « obligations militaires ». A cette époque, on n’était pas encore considéré » comme un Homme », tant que l’on n’avait pas « fait son Service Militaire »… Trente mois des meilleures années de ma jeunesse sacrifiées pour « servir la France », ( c’est ainsi que l’on s’exprimait alors, et je dois dire que ces mots, pour ma génération, avaient un sens…).
Je fais partie de ceux que ces années-là ont marqué, profondément. Car la guerre d’Algérie, restée aujourd’hui encore un sujet sulfureux, a laissé des traces profondes chez ceux qui l’ont vécue sous les armes, dans le djebel ….C’est un sujet que nous ne pouvons aborder qu’entre nous, dans l’intimité de nos réunions annuelles, lorsque nous nous retrouvons, entre anciens Chasseurs Alpins de la 2 ème Compagnie du 25 ème Bataillon, engagé sur la frontière tunisienne: l’un des lieux les plus chauds de cette sale guerre….
Je me souviens encore du choc qu’avait produit dans mon esprit encore peu éveillé à la chose politique, la nouvelle apprise dans les premiers jours de mon retour à la vie civile, de la pose criminelle d’une bombe à Alger par le Communiste Fernand Yveton, et par l’arrestation du Communiste Maurice Audin, complice du FLN et de ses entreprises terroristes.
Ce choc réveillait, en moi, l’indignation qu’avait suscitée, dans mon unité, la « trahison » du détournement par l’Aspirant Maillot d’un camion d’armes au profit du FLN…Lorsque l’on a connu le frisson de la sonnerie aux Morts, au moment de la mise en terre de camarades tombés sous les balles de ceux qui nous combattaient alors, il y a des trahisons que l’on ne pardonne jamais.
Ce jour-là, je tombe par hasard, sur un article paru dans « Le Monde »,( dont j’ai retrouvé une découpe, dans un vieux bouquin de ma bibliothèque) qui relate les débats de ce XVIIIème Congrès du Parti Communiste.
Un Parti Communiste triomphant, qui règne sur la vie intellectuelle française, qui pèse encore plus de 20 % des voix dans l’électorat français, et qui ne se cache pas d’être une tête de pont du marxisme-léninisme dans l’Occident chrétien…..
Les travaux de ce Congrès débutent par un hommage très appuyé de Waldeck Rochet (1905-1983), le secrétaire général qui a succédé à Maurice Thorez, de sa voix vibrante et rocailleuse ( les Archives de l’INA en possèdent quelques échantillons…), devant les têtes d’affiche du parti : Georges Marchais, Elsa Triolet, Louis Aragon, Roger Garaudy, Gaston Plissonnier, Benoît Frachon, Henri Krasucki et bien d’autres.
Une minute de silence est observée en l’honneur de ce grand collaborateur que fut Maurice Thorez qui a approuvé le pacte germano-soviétique et qui s’est ensuite réfugié à Moscou après sa désertion de septembre 1939…
Les monologues,- car il n’y a pas de débats chez les Communistes – , et les discours lénifiants des dirigeants concernent, bien sûr, la politique nationale et aussi internationale .
Naturellement, Archid Pelche, délégué du Parti communiste d’Union soviétique, dans un discours traduit simultanément du russe en français, salue « la profonde maturité politique » des communistes français et apprécie le « témoignage de fidélité inébranlable du parti au marxisme-léninisme et à l’internationalisme prolétarien »
Quant à Waldeck Rochet, il rappelle les liens forts qui unissent le PCF et le PCUS, cette amitié franco-russe « pour l’intérêt des deux pays » et au-delà pour la sécurité européenne et internationale !!!
C’était le temps où les vrais communistes étaient de vrais staliniens et n’en rougissaient pas : ils répondaient comme un seul homme aux ordres de Moscou, qui le leur rendait bien en finançant de manière très occulte, via la Banque Européenne d’Investissements, la place du Colonel-Fabien. Le Parti avait soutenu l’intervention militaire soviétique contre l’insurrection de Budapest en 1956 et l’invasion de la Hongrie qui s’en est suivi.
La Parti s’appuie alors sur la CGT qui est » sa courroie de transmission » vers le monde ouvrier qu’il finance en sous-main pour écarter les militants trotskystes un peu trop présents à son goût dans le parti (« l’entrisme » est une pratique familière aux trotskystes) et dans les milieux ouvriers. Quelques mois plus tard, il restera à nouveau très discret sur l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie…
C’était il y a cinquante ans.
Aujourd’hui, le PCF ne représente plus que l’ombre de lui-même. On ne peut que s’en réjouir.
Même si on peut encore s’étonner qu’il y ait encore des communistes en France, une espèce en voie de disparition dans le monde…. sauf en Corée du Nord, en « Chine Populaire », à Cuba, et dans quelques autres contrées du globe où ils subsistent en tant que minorités folkloriques….
Mais comment ne pas sourire quand on entend les propos de Communistes français, ou d’anciens Communistes, ou d’anciens trotskistes-léninistes, s’indignant de voir quelques personnalités de Droite esquisser de timides tentatives de dialogue avec un Poutine aussi réaliste et cynique que ses prédécesseurs soviétiques, formés à l’école d’un KGB que le Parti Communiste français connaît comme sa poche, et dont il n’a jamais désavoué les méthodes d’infiltration dans les pays non-communistes, ni les tentatives de déstabilisation dans les pays où s’exerçait son influence ……
Le tout, en utilisant des méthodes qui ravalent les prétendues immixtion russes dans les élections présidentielles américaines, au rang de mauvaises plaisanteries d’enfants de cœur….
que pouvons nous ajouter , RIEN.. aptes tout ,SI… en y ajoutera l. .ALM peut t »on oublier c’est trahisons ,passible du poteau d’exécutions ,la lâcheté des irresponsables ,avait une paille dans l »œil une pensée pour les pieds Noirs ,
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