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Archives quotidiennes :
La fin d’un rêve….
… ou le début d’un cauchemar ???
Pendant les cinq années de son mandat, les Français ont entendu, parmi les nombreux qualificatifs qui ont affublé Sarkozy, celui d’Hyperprésident » accompagnant le reproche d’être un Président omniprésent, vibrillonnant, intervenant en tous lieux, à tout propos, monopolisant la scène médiatique par une communication permanente, à raison d’un évènement ou d’une déclaration par jour….
Sans doute, Sarkozy a-t-il usé, parfois à l’excès, des prérogatives de sa fonction, au point de transformer son Premier Ministre en « figurant » de la scène politique.
Mais n’était-ce pas ce dernier qui, dans un livre qu’il avait publié avant l’élection du candidat Sarkozy, avait théorisé les conséquences du « quinquennat » sur l’exercice de la fonction présidentielle, le raccourcissement du mandat entraînant la nécessité d’une action concentrée dans le temps, et d’une plus forte implication du Président dans la gouvernance du pays au quotidien.
Les Français, après dix mois de Présidence de François Hollande, découvrent qu’ils ont élu un « Hypoprésident ».
Hollande est perçu comme un Président transparent, s’appuyant sur un Premier Ministre inexistant et sans charisme, lui même entouré d’un Gouvernement pléthorique, composé de nuls, inexpérimetés, ignares en matière économique, imbibés d’une vision idéologique « soixanthuitarde » et dépassée du monde moderne, et de surcroît, imbus de leur fonction.
Une situation aggravée par le fait que les Socialistes, écartés du pouvoir depuis dix ans, n’ont pas profité de la période pendant laquelle ils étaient condamnés à être des opposants, pour travailler, réfléchir, approfondir leur connaissance du « nouvel état du monde » auquel la France est confrontée.
Les Socialistes se sont contentés d’entretenir un anti-sarkozisme violent, soufflant sur toutes les braises, alimentant toutes les critiques de ceux qui refusaient de voir en Sarkozy, un Président élu légitimement et faisant face à une crise sans précédent.
Pire encore, ils ont, par la voix de François Hollande, jusque pendant la campagne Présidentielle, nié l’existence et la gravité de cette crise, considérant qu’elle n’était qu’un prétexte inventé pour justifier une politique de « régression sociale ».
Les voici confrontés aux dures réalités que les esprits lucides prévoyaient et annonçaient depuis longtemps.
Les Français ont, entre temps, pris, avec retard, conscience de ces mêmes réalités. Ils savent maintenant que cette crise est grave, et que la France ne la surmontera pas par des artifices de communication et encore moins par des incantations.
Après dix mois d’exercice du pouvoir, le Président et son Gouvernement, ont perdu tout crédit dans l’opinion.
François Hollande est considéré comme un « mauvais président de la République » par 51 % des Français, selon un sondage CSA pour BFM TV diffusé jeudi. Dans cette enquête, 22 % seulement des personnes interrogées estiment qu’il est un « bon président de la République ». 27 % n’ont pas souhaité se prononcer.
« Les cadres (63 % de jugements négatifs) et les personnes travaillant à leur compte (59 %), ainsi que les retraités (55 %), sont particulièrement sévères quant à la capacité de François Hollande à remplir sa fonction de chef de l’État », souligne l’institut.
Jamais, un Président de la Vème République, n’a atteint un tel niveau d’impopularité après moins d’un an d’exercice de la fonction.
A la gauche de Socialistes, les critiques sont de plus en plus violentes, et frisent l’injure permanente faite aux Ministres de ce Gouvernement, et indirectement à François Hollande.
François Hollande ne conserve un peu de crédibilité que chez les fonctionnaires qui font partie du coeur de son électorat, qui sont largement représentés dans la majorité qui siège à l’Assemblée Nationale, ainsi que dans son Gouvernement, ce qui explique en partie l’inexpérience et l’incompétence en matière économique, chez des apparatchiks professionnels qui n’ont jamais été au contact des réalités économiques.
Ce soir, François Hollande « comparaît » devant les Français. Il devra s’expliquer sur ses promesses inconsidérées. Il devra justifier son impuissance. Et il ne s’en tirera pas avec des « petites blagues »….
Il y a de fortes chance que le jugement des Français se traduise par une « mise en examen », car le temps où il pouvait se contenter de n’être qu’un « témoin assisté » de la descente aux enfers de la France est terminé.