Dans la plus grande discrétion, Mayotte va devenir, jeudi 31 mars, le 101e département de France et le 5e d’outre-mer avec La Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.
Cette collectivité de 370 km2 et 200.000 habitants, ancrée dans l’océan Indien au large de Madagascar, accède ainsi à un statut qu’elle convoite depuis 1958 et dont la mise en œuvre juridique et administrative a débuté il y a dix ans. Les Mahorais avaient approuvé à 95 % cette « départementalisation » en 2009.
Ainsi donc, la passeoire de l’immigration compte désormais un « trou » de plus.
Car Mayotte, petite ile de l’archipel des Comores, est devenu, on le sait, une des portes principales d’entrée de l’immigration clandestine, venue des îles voisines, dont la population musulmane dispose d’un PIB dix fois moindre que celui d’un habitant de cette « possession » française.
Certes, les Mahorais ne vont pas accéder d’emblée à une pleine citoyenneté, avec tous ses droits et devoirs, nous dit-on.
Une période transitoire de vingt-cinq ans est prévue pour harmoniser les lois, les avantages sociaux, la fiscalité et pour amener le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) mahorais au niveau du SMIC métropolitain.
Des mesures dérogatoires vont demeurer en matière de lutte contre l’émigration illégale, permettant notamment des procédures d’expulsion du territoire abrégées, considérées comme « expéditives » par les associations de défense des droits de l’homme qui vont désormais avoir un combat de plus à mener: celui de la parité de traitement des sans papiers Mahorais, avec ceux de la « Métropole »…..
On estime qu’un tiers de la population mahoraise est formé de clandestins, qui sont principalement originaires de l’île comorienne d’Anjouan.
La France de la « diversité » ne pouvait donc pas se priver d’une telle « richesse »……
En effet, renseignements pris sur le site internet du Ministère de l’Outre-mer, « à Mayotte, l’agriculture et la pêche sont des activités traditionnelles et familiales, représentant un moyen d’autosuffisance alimentaire ou un complément de revenu. En 2009, les principaux produits mahorais exportés ont été les poissions issus de l’aquaculture (première exportation en volume) et les huiles d’essence d’ylang-ylang. »
La France est donc assurée, pour les siècles des siècles futurs, de ne pas manquer d’huiles.