“Le terme d’«islamophobie», calqué sur celui de xénophobie, a pour but de faire de l’islam un objet intouchable sous peine d’être accusé de racisme. Cette création, digne des propagandes totalitaires, entretient une confusion délibérée entre une religion, système de piété spécifique, et les fidèles de toutes origines qui y adhèrent. Or une confession n’est pas une race, pas plus que ne l’est une idéologie séculière : l’islam, comme le christianisme, est révéré par des Arabes, des Africains, des Asiatiques, des Européens, de même que des hommes de tous pays sont ou ont été marxistes, libéraux, anarchistes.” (Pascal Bruckner)
Ce terme, est issu comme quelques autres, de la logorrhée de ceux qui veulent condamner au silence tous ceux qui refusent de plier devant la poussée des complices plus ou moins innocents, d’un processus qui cherche à imposer sa loi, contre les Lois de la République, et à imposer à notre société des règles, des interdits, des usages qui ne sont pas compatibles avec nos conceptions d’occidentaux.
Car ce qui nourrit le sentiment de méfiance à l’égard de l’islam, ce sont les déclarations des musulmans eux-mêmes, selon les quelles, ils doivent refuser de renoncer à tout ce qui est incompatible avec nos Lois.
Je fais référence ici, aux déclarations de nombreux dirigeants musulmans, chefs d’Etat ou autorités religieuses, telles que celles reproduites ici même, sur ce blog, émanant du Roi du Maroc défunt Hassan II, d’Imams , ou de Chefs d’Etat musulman, comme le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a dénoncé dimanche « l’Allemagne de la xénophobie », et a demandé aux travailleurs turcs dans ce pays de s’intégrer, sans renoncer à leur culture.
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“Nous voyons avec beaucoup d’inquiétude la xénophobie dans certains pays européens, en particulier l’Allemagne… Nous demandons aux responsables politiques, et plus particulièrement aux médias… de ne pas attiser ce sentiment”, a déclaré M. Erdogan lors d’un meeting réunissant des immigrés turcs à Düsseldorf (Allemagne), dans un discours retransmis par les télévisions turques.
“L’islamophobie est un crime contre l’humanité, autant que l’anti-sémitisme”, a déclaré le dirigeant, qui est à la tête d’un gouvernement islamo-conservateur. L’Allemagne accueille environ 2,5 millions de Turcs ou de personnes d’origine turque, pour la plupart des travailleurs vivant dans des communautés souvent peu ouvertes sur la société allemande.
“Je veux que tout le monde apprenne l’allemand et accède à la meilleure éducation… Je veux que les Turcs soient présents à tous les niveaux, en Allemagne, dans l’administration, la politique, la société civile”, a-t-il ajouté. “Oui à l’intégration… mais non à l’assimilation… Personne ne doit nous arracher à notre culture”, a-t-il lancé.
Nous avons là, l’une des nombreuses illustrations de l’usage ambigu du terme « d’islamophobie ».
La déclaration de M. Erdogan, répond à celle d’Angela Merkel, et aux prises de positions de plus en plus nombreuses en Allemagne, pour dénoncer l’échec du « multiculturalisme ».
Elle résume bien l’état d’esprit de nombreux musulmans qui veulent vivre en Europe, comme ils vivent chez eux, avec les mêmes usages, les mêmes coutumes, les mêmes traditions, sans renoncer, donc, à leur culture.
Monsieur Erdogan est allé plus loin, en déclarant que les enfants turcs « doivent apprendre d’abord leur langue maternelle, et ensuite l’Allemand ».. Erdogan a au moins le mérite d’être clair.
Il est intéressant d’examiner ses arguments différentialistes. Ils sont défendus en France par Tarik Ramadan, notamment, qui reçoit un écho très favorable dans les cités d’immigration. Erdogan en appelle d’abord au « droit international, (où) il existe une règle selon laquelle les immigrés doivent entretenir la langue et la culture de leur pays d’origine dans les pays dans lesquels ils vivent (…)
On touche là au fond du débat sur l’Islam.
Car la plupart de ceux qui sont traités avec véhémence « d’islamophobes » par les « milices » de la pensée, acceptent, au nom de la laïcité et du droit de chacun de pratiquer sa religion, que l’Islam trouve sa place dans notre société.
Mais dans le strict respect de nos Lois, et des règles de notre « vivre-ensemble ».
Or il semble que cela se heurte à un obstacle: celui du refus de nombreux musulmans, encouragés par des propos tenus par des personnalités du monde musulman, comme celles citées ci-dessus, de renoncer à des pratiques contraires à nos Lois, refus qui prend dans certains cas, l’allure de manifestations provocatrices, qui entretiennent l’hostilité de ceux qui refusent de voir la société française se transformer en une mosaïque de cultures, et de pratiques religieuses incompatibles avec notre art de vivre.
Ce refus de se soumettre à nos Lois est d’autant plus choquant que dans les pays dont ils sont issus les musulmans ne tolèrent pas la moindre infraction à leurs usages. Et font preuve de la pire des intolérances à l’égard de ceux qui ne partagent pas leur foi.
Et afin d’éviter que soient mises en lumière les pratiques musulmanes les plus choquantes dans notre société, ils se servent de ceux qui sont devenus les « complices » des plus irréductibles, pour tenter d’interdire tout débat sur ces questions difficiles, quitte à recourir au méthodes des pires époques du « stalinisme ».
Le refus du débat, la loi du silence imposée, le déni de réalité font peser, à terme, une menace sur la santé de notre démocratie.