Il s’agit de Raymond Aron, bien évidemment qui demeure, longtemps après sa mort, l’un des « maîtres à penser » de la génération libérale d’aujourd’hui..
Aron appartient à une génération intellectuelle marquée par deux guerres mondiales et par l’opposition entre capitalisme et socialisme. Réfractaire aux emballements de sa génération qui s’est enflammée pour les idéologies et fut tour à tour socialiste, pacifiste, surréaliste, existentialiste, marxiste, structuraliste, etc. Aron, lui, est toujours resté un sceptique.
C’était un libéral, mais pas un doctrinaire, ni un prophète du libéralisme idéologique. L’esprit de système lui est étranger, c’est là une ligne directrice de sa pensée. Sa philosophie de l’histoire repose sur un double refus : celui d’un historicisme qui enferme l’histoire et la société dans des lois implacables ( le fameux « sens de l’Histoire cher aux marxistes ), et celui, symétrique, d’une vision désincarnée de l’être humain, dont il défend l’instinct de liberté, et récuse les tentations d’asservissement intellectuel.
Lisez ou relisez Raymond Aron. C’est bon pour la santé de l’esprit, en ces temps de retour aux délires idéologiques.