Décidément, je n’aurais jamais osé croire, sauf dans un cauchemar frôlant le délire ( cf. mon avant-dernier billet ), que la République aurait, sans réagir énergiquement, laissé se développer dans ses îles lointaines, des agissements contraires aux principes les plus élémentaires d’un Etat de Droit.
Ainsi donc, les entreprises qui, en Guadeloupe, refusent de signer des accords qui voueraient un grand nombre d’entre elles à une mort certaine sont soumises à une pression insupportable, à des menaces physiques et doivent faire face dans certains cas à des actes de violence sur lesquels les médias ont choisi de rester discrets. Ce qui attend au mieux les entrepreneurs qui refusent de se plier à ces pressions, c’est d’avoir à quitter l’île.
Le « leader » du mouvement contestataire dispose de brigades d’intimidation, qu’il actionne sur un simple coup de téléphone, et qui à tout moment, sont en mesure de « faire entendre raison » aux commerçants réfractaires. Au regard des Lois Républicaines il s’agit de méthodes inacceptables.
A quand les « brigades de patrons » qui iront casser du syndicaliste quand une organisation syndicale refusera de signer un accord ou une convention ????
Ces dérives laissent mal augurer de l’avenir des Caraïbes françaises, qui se laissent glisser sur une pente qui, à terme, les conduira vers une dissolution du lien avec la France.
On peut craindre pour elles, une évolution qui, les conduisant à un statut qui, les « délivrant » de la tutelle de la « métropole », les livrera, comme ce fut le cas dans certaines îles voisines à des forces incontrôlables capables de se livrer à tous les excès, au nom de la « défense des intérêts du Peuple Noir », contre la domination de ceux qui ne le sont pas.
Les Caraïbes françaises ont déja leurs « tontonmacoutes ». Il ne leur manque plus qu’à se doter d’un Duvalier.
Le silence du gouvernement sur ces méthodes est extrêmement gênant.
Certes, il ne s’agit pas de jeter de l’huile sur le feu, mais de rappeler que ces îles sont encore et pour l’heure, des départements français, et que les Lois de la République s’y appliquent encore jusqu’à nouvel ordre, quelle que soit la légitimité de certaines des revendications de ce mouvement insurrectionnel.