Désinformation.


Trou du culQuand l’information est prise « à la source »….

Les médias français, qui se targuent d’une liberté qui leur est garantie par notre Démocratie et se gaussent fréquemment de l’absence de liberté de la Presse dans certains pays, plus ou moins ostracisés parfois à juste titre, mais aussi, parfois pour des motifs obscurs.

Nos journaleux, habitués à dénoncer « la paille dans l’oeil » de pays qu’ils évoquent avec une certaine condescendance, ne voient plus, ou feignent de ne plus voir « la poutre » dans leurs yeux….

Sous de Gaulle, la Presse était sous contrôle. Mais c’était un contrôle ouvertement affiché, qui s’exerçait à travers un « Ministère de l’Information », qui n’hésitait pas à intervenir directement, auprès des organes de presse ou auprès des Directeurs de Chaînes Télévisées.

Ces méthodes ont, fort heureusement disparu avec « le Général »….

Mais elles sont remplacées par autre chose. Quelque chose de plus discret, de plus sournois, mais aussi, de plus profond qui semble désormais appartenir au domaine du « culturel ». La Presse française, qui vit « sous perfusion financière de l’Etat », est « formatée » à la source, et ce, dès la formation des journalistes, dans les écoles spécialisées, dans lesquelles sont enseignées les rudiments de la « pensée correcte », et dans lesquelles nos journalistes acquièrent les « éléments de langage » indispensables dans l’expression de la pensée officielle.

Nous en avions une démonstration au cours de la  soirée du 25 novembre 2014 , sur France 2, qui nous proposait un reportage sur les prisons françaises et sur ceux qui en sont les principaux occupants.

Le but du reportage était, clairement, de détruire une « idée reçue », – un « préjugé », selon les auteurs du reportage – selon lequel la population carcérale était composée en majorité de délinquants issus de l’immigration.

Dans le reportage de John Paul Lepers  qui nous était proposé  , France 2 s’était donné comme objectif de démontrer qu’il n’y avait aucun lien entre immigration et délinquance.  Il s’agissait, selon Renaud Dély, un journaliste connu pour ses prises de position autant gauchistes que sectaires, d’une  enquête dont la « vocation pédagogique » mériterait, selon lui, qu’elle soit « diffusée dans les écoles de journalisme » (sic) dans le but de « déconstruire les préjugés » répandus par la Droite sur cette question irritante.

Il faut une certaine dose de culot pour avancer de telles affirmations.

Car personne ne doute de la corrélation évidente qui existe entre immigration et délinquance. Certes, en toute bonne foi, nous reconnaissons que les immigrés ne sont pas tous délinquants . Mais cela ne nous interdit pas d’affirmer qu’une partie importante  de la délinquance provient des populations immigrées.

Selon un rapport publié sous le sceau de de l’Assemblée nationale, (1) « environ 40.000 détenus peuvent être considérés comme de religion ou de culture musulmane ». Cela représente environ 50 % de la population carcérale alors que les musulmans ne représentent, selon les estimations, que 6 % à 9 % de la population totale de la France.

Ce rapport ne fait que confirmer la perception qu’en ont tous les Français de bonne foi, et ce malgré toutes les contorsions aux quelles se prêtent nos organes d’information pour masquer cette réalité: dissimulation de l’identité des auteurs d’actes délinquants, accusations de « stigmatisation » dès lors que l’on met en évidence l’origine de l’auteur d’un crime, alors que, lorsqu’un délit est commis par un « souchien », son identité est immédiatement livrée au public.

Toutes ces manoeuvres et ces manipulations ne trompent, hélas, plus personne.

De même qu’il faut être stupide pour ne pas voir de vraies campagnes de Presse, parfaitement synchronisées, utilisant les mêmes « éléments de langage », s’appuyant sur les mêmes arguments, pour mettre en accusation un Zemmour, aux motifs qu’il refuse de se plier à la « discipline » qu’impose à toute communication destinée au grand public, la « police de la pensée ».

Comment ne pas voir avec quels délices nos médias, tous ensemble, s’appliquent à décortiquer les moindres propos d’un Sarkozy, pour en extraire la petite phrase qui pourra le mettre en opposition avec son propre camp. Un exemple datant de ce matin même : la petite phrase sur la nomination de Rachida Dati au poste de Garde des Sceaux, à la quelle on tente de donner une signification raciste alors même qu’elle avait pour but d’exprimer,-maladroitement, certes – le contraire du sens qu’on a tenté de lui donner….Une petite phrase reprise dans tous les médias, radio, télévision et presse écrite, et martelée pendant toute la journée.

On pourrait multiplier les exemples du dévoiement de la Presse française, dont l’information qu’elle diffuse est devenue plus que suspecte : on peut mesurer le degré de suspicion en parcourant, à la suite des articles diffusés sur internet, les commentaires critiques des lecteurs, de moins en moins dupes des tentatives de manipulation ostensibles que recèlent ces articles, dés lors qu’il s’agit de « sujets sensibles » sous contrôle des ayatollahs de la pensée correcte.

La « désinformation » est devenue un sport national dans la classe médiatique, affolée par la montée en puissance d’un « populisme », qu’elle qualifie avec condescendance, mais qui s’étend à des couches de plus en plus nombreuses de notre société, qui, confrontées au « réel », à ce que l’on appelle parfois « la vraie vie », celle qui s’exprime, avec colère auprès de nos élus « sur les marchés », dans la France profonde, et qui n’a rien à voir à ce que nous racontent des plumitifs illuminés, enfermés dans « leurs convictions », dans leurs analyses sectaires, et qui rêvent d’une société que les Français récusent.

Je conseille de lire à ce sujet, deux livres récents, fortement documentés, qui analysent avec justesse et objectivité, le « décrochement » du peuple dont la défiance à l’égard des « zélites », et des médias atteint des proportions inquiétantes, qui risquent de se manifester, éléctoralement, par des votes sanctions qui dépasseront toutes les prévisions de nos « Instituts » de fabrication de sondages.

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La France peripheriqueLes Français accordent de moins en moins de crédit à la parole de leur Président, encore moins de crédit à ceux qui l’entourent, et plus aucun crédit à des médias instrumentalisés par un pouvoir aux abois.

(1). Un rapport à lire absolument, car il montre l’écart qui existe entre ce que savent nos élus, ce qui se dit dans leurs débats, et ce que nous disent nos médias « domestiqués »….