Quand les voyous cankhanent….


Sarkozy aurait, nous rapportent certains médias, ironisé sur le propos malencontreux de Jean-François Kahn, consécutif à la « mésaventure » de son presque homonyme DSKahn.

Le Khan fondateur de Marianne, qui n’a jamais fait le moindre cadeau à Sarkozy dont la détestation fait, presque chaque semaine, la Une de cet hebdomadaire, a regretté d’avoir ramené la tentative de viol « présumé » reprochée à DSKhan à une tentative ordinaire de « troussage de domestique » comme il s’en produit dans de nombreuses familles bourgeoises. De cette bourgeoisie à la quelles JFK, tout comme DSK, feint de ne pas appartenir…..

Furieux d’apprendre que son « dérapage verbal » ait été « récupéré » ( c’est de bonne guerre ) par l’Elysée, il se fend d’un communiqué dans « son » hebdomadaire, qui ne manque pas de piquant.

Je cite:

http://www.marianne2.fr/Affaire-Strauss-Kahn-Jean-Francois-Kahn-repond-a-Nicolas-Sarkozy_a207138.html

 Puisque Nicolas Sarkozy a incité les députés UMP, reçus à l’Elysée, à utiliser sans retenue une expression malencontreuse que j’ai employée, pour abattre, à travers moi, une fois pour toute espère-t-il, une contestation qui le défrise, qu’il me soit permis de faire cette simple remarque, sans me faire d’illusions sur ses chances d’être relayée.( ndlr : sauf dans Marianne???)

Moi, je m’en suis éventuellement pris à une orientation politique, à une méthode de gouvernance, mais, qu’il s’agisse du président de la République lui-même ou de certains de ses affidés, y compris Brice Hortefeux, Claude Guéant ou Nadine Morano, je me suis toujours interdit, par principe, d’utiliser un mot, une petite phrase, isolés de leur contexte, pour me livrer à une vindicte. Or, je constate que, même sachant aujourd’hui que l’expression en question, artificiellement isolée, n’avait absolument pas la signification qu’on lui a prêtée, qu’elle va à l’encontre de tout ce que je pense, que je l’ai moi-même qualifiée d’inacceptable, que, écoeuré par le terrorisme réductionniste qui envahit de plus en plus la sphère médiatico-politique, j’ai décidé de me retirer de la vie journalistique, le Président, lui, n’hésite pas à instrumentaliser deux mots pour assouvir jusqu’au bout une vengeance.

Je laisse les observateurs juger des deux méthodes.

J’ai effectivement parlé de « voyou de la République ». J’avais tort ?

Jean-François Kahn
 

Non, Monsieur Khan. Vous n’avez pas tout à fait tort. Pas plus que ceux qui pensent que vous faites partie, avec quelques autres, des « voyous » du monde de la Presse.

De cette Presse qui, sous couvert de remplir son noble rôle « d’information », a fait du métier de journaliste une sorte de « sacerdoce » à l’envers, une confrérie de donneurs de leçons, et notamment sur le plan de « la morale »en politique. Alors que de toute évidence, la seule morale qui compte dans ce petit milieu, c’est celle qui consiste à « faire du fric ».

Et sur ce plan, s’il en est un, parmi les « voyous » de la politique, qui vous a permis de remplir vos poches, c’est bien ce Sarkozy devenu la « matière première éditoriale » de tous les magazines, dont le vôtre….

Alors, entre voyous, un peu de pudeur….