L’offensive est lancée.
Les Cancres se rebiffent.
Ils suscitent, – à gauche bien évidemment -, une levée de boucliers contre la notation des élèves dans les écoles primaires.
Les mauvais élèves, ceux qui n’ont pas fait leurs devoirs à la maison ( mais existe-t-il encore des « devoirs à la maison » ???), ou qui n’ont pas appris leurs leçons, ceux qui font une faute d’orthographe par mot dans les dictées, ou qui sont incapables de réciter trois vers de Lafontaine, seraient blessés, humiliés par les « mauvaises notes » !!!!
Selon un mot célèbre, « la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié ».
Mais pour les cancres qui n’ont rien appris, il n’y a rien à oublier !!!!
Les cancres devraient désormais, être protégés contre l’angoisse, contre le stress de celui ou celle qui n’ayant rien fichu appréhende de devoir « passer au tableau » pour effectuer une multiplication, et redoute les quolibets de la classe pour avoir oublié que « six fois sept, ça fait Karembeu » (Selon Jamel Debbouze, un cancre qui a réussi ).
Cf.:http://www.dailymotion.com/video/x56f6o_djamel-et-adriana-karembeu_fun.
La suppression des notes dans le primaire, qui fait l’objet d’une pétition à laquelle, quelques « stars » de la psychanalyse et quelques pédagogues médiatisés ont prêté leur nom, s’inspire du programme socialiste débattu ces derniers jours, sur les propositions de Benoît Hamon. Au nom d’un égalitarisme vengeur, on n’évaluerait plus, on ne classerait plus, on ne noterait plus les élèves afin que les meilleurs fusionnent avec les mauvais, dans un élan national de « mixité sociale »…..
C’est l’égalité dans la médiocrité.
Cette mesure, qui voisine, dans ce programme surréaliste avec l’éducation sexuelle dès l’école primaire, s’intègre dans les mesures « emblématiques » qui mettront la France sur le chemin d’une « société égalitaire » à la soviétique, éternelle utopie des socialistes français.
Ce n’est pas la première fois que les socialistes français, refusant le monde réel qui leur fait horreur, et fait bouillir leur sang, sont tentés de casser le thermomètre….
La « démocratisation » de l’enseignement n’est pas critiquable en soi.
Mais elle a abouti, dans notre pays, à ce que les quatre cinquièmes des élèves d’une génération obtiennent le baccalauréat avec un niveau de connaissances de base et de maturité intellectuelle équivalent à celui du Certificat d’études des générations précédentes.
Aujourd’hui, on ré-enseigne les tables de multiplication et les divisions en sixième des Lycées, et on organise des cours d’orthographe et des dictées en première année d’Université.
Ainsi, l’Université fait le travail des Lycées, le Lycée celui des écoles primaires, l’Ecole Maternelle supplée aux carences des parents, qui sont eux-mêmes sommés de retourner à l’école des parents !!!
C’est la « grande déculturation » dénoncée par l’écrivain Renaud Camus dans un ouvrage paru en 2008 chez Fayard : » ce qui est égalitaire dans la situation culturelle, c’est le désastre ».
Qui n’a pas entendu parler dans son entourage, de la vraie situation de marginalisation, de « stigmatisation » ( pour reprendre ce vocable à la mode) dans laquelle baignent les bons élèves dans les classes de banlieues, où l’imagination des cancres n’a pas de limite pour les qualifier: « bouffons » , « lèches-culs », « faillots », « binoclars ».
La suppression de l’évaluation des niveaux de connaissances dans le Primaire, viendra ainsi couronner les conséquences héritées d’un Mai 68 ravageur pour tout ce qui touche à l’éducation et à l’enseignement, qui conduit notre pays à un déclin culturel, inséparable de son déclin sur le plan moral.