Je ne sais ce que l’Histoire retiendra de la période déconcertante que nous traversons depuis près d’un demi-siècle.
Sera-ce l’épisode qui s’est refermé avec la période Mitterrandiène du « Ni-Ni », ou celui qui s’ouvre, avec le « en même temps » de Macron ???
Car il semblerait que la période qui s’ouvre devant nous soit caractérisée par le triomphe de « l’ambivalence ».
Une évolution qui ne surprendra pas ceux qui comme moi, pensent qu’une société qui souffre d’une surprenante perte de repères, une société qui déteste les « discours clivants » n’ait d’autre projet que celui de se réfugier dans une attitude de confusion des valeurs, inspirée par l’attitude philosophique à la mode depuis quelques décennies, celle du « relativisme ».
Le relativisme est une doctrine ou un mouvement de pensée qui affirme qu’il n’existe pas de vérité absolue.
Pour le relativisme, les valeurs, la morale ou l’esthétique sont variables et dépendent des circonstances socio-historiques. Le sens et la valeur des croyances, des coutumes et des comportements humains n’ont pas de références absolues. La recherche du vrai, ainsi que les notions de bien et de mal sont liées aux circonstances et n’ont donc rien d’absolu.
En tant que conception philosophique, le relativisme admet la relativité de la connaissance humaine. Niant toute référence absolue, il considère que différents points de vue et points de départ sont possibles et équivalents entre eux, ce qui rend toute objectivité impossible.
Rapportant tous les éléments d’une culture à l’Homme en général, il est une forme d’humanisme. Un humanisme qui s’exprime à travers des sentences du style de « toutes les cultures se valent », « il n’y a pas de hiérarchie entre les civilisations qui toutes se valent », etc…. Une attitude philosophique immortalisée par l’humoriste Jean Yane dans un célèbre « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »…..
Le « Macronisme » se révèle être une forme de relativisme appliquée à la vie politique : ainsi, peut-on, – selon Macron – , être « en même temps » de droite et de gauche, en fonction des circonstances.
Cette approche relativiste semble parfaitement convenir aux aspirations d’une époque où l’on considère sans pudeur, que l’on peut être un homme tout en ayant « en même temps » des inclinations sexuelles féminines, et inversement, de même que l’on peut aspirer à la vie « bourgeoise » de la « Gauche caviar », et « en même temps » avoir des idées « socialement avancées », ce qui, paradoxalement constituerait un brevet de supériorité en matière « d’intelligence sociale » et de tolérance….
Tous ceux qui refusent d’adhérer sans réserve à cette forme de « prêt-à-penser »qui s’est répandue en Occident, alors qu’elle est presque totalement absente sur le restant de la planète, sont considérés comme d’affreux ringards…
Tout comme le sont ceux qui, comme moi, ne partagent pas l’idée soixante-huitarde selon laquelle l’homme ne peut s’émanciper que s’il se délie de tout héritage, de toute autorité, de tout cadre culturel. Je pense que c’est une erreur fondamentale.
Dans ce contexte, la « ringardisation », c’est, en effet, ce qui menace la Droite française, si elle ne procède pas, sans trop tarder à une sérieuse remise à niveau de son « capital idéologique » .
La cuisante défaite aux élections Présidentielles, et la déroute qui menace dans la perspective des élections législatives l’a placée face à une réalité douloureuse : depuis la disparition de Philippe Séguin, plus personne n’incarne cette droite traditionaliste, patriote et sociale qui assume ses valeurs.
Or, pour se recomposer, la droite doit retrouver de vrais leaders capables d’incarner réellement les valeurs d’un courant politique consubstantiel à l’Histoire de la République : une Droite sans chef, c’est une Droite qui perd sa boussole. Or, actuellement, la Droite manque cruellement d’intelligences capables d’en théoriser les fondamentaux, comme le fit, sous Chirac, un Philippe Séguin, malheureusement insuffisamment écouté….
Comme l’écrit l’Historien François Huguenin dans le Figaro de ce jour , ( je cite ) « une droite au discours résolument patriote, décidée à refonder l’Europe sur le respect des nations, faisant de la réduction de la fracture sociale une priorité, conservatrice sur les valeurs qui fondent notre société (amour de la France, défense de la famille, refondation de l’école) a un boulevard théorique devant elle: entre, d’un côté, le sentiment des électeurs de droite d’avoir été volés de «leur élection» avec l’explosion en plein vol de la fusée Fillon, d’avoir été trahis par ses élites, et, de l’autre, la décrédibilisation du Front National, la marge de manœuvre est réelle. »( Fin de citation ).
La Droite, elle aussi, a fini par perdre ses repères « idéologiques »( je n’aime pas trop ce mot pour la Droite ) et renoncé à défendre ce qui fait l’essence de la droite: l’alliance modérée et pragmatique du libéralisme et du conservatisme.
Encore faudrait-il que la nouvelle génération politique de droite, soit capable de faire émerger un leader aux épaules suffisamment larges pour relever le défi et restaurer la noblesse du débat d’idées, le souci du bien commun, l’amour du pays, et la protection des plus fragiles que « la mondialisation » et « la France d’en-haut » ont abandonnés sur le bord du chemin….
En attendant, et « en même temps », et pour le bien de la France, on ne peut que souhaiter la réussite d’Emmanuel Macron si celle-ci doit contribuer au redressement économique du pays.
Mais ce n’est pas gagné d’avance, car une fois l’euphorie laborieusement entretenue par un climat médiatique en surchauffe, le mur des énormes difficultés accumulées par des années de dénis, de lâchetés, de dérobades et de renoncements ne tardera pas à se dresser à nouveau sur la route de celui qui ne doit pas oublier que, comme son prédécesseur, il a été élu par défaut….
et bien MOI….je souhaite sa défaite en juin ,et notre droite doit exclure les traites ,sinon ,beaucoup choisiront Mme LE..PEN ,
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