«La pire menace qui puisse peser sur une démocratie, ce n'est pas la violence des armes, toujours ouverte et tangible, c'est la violence sournoise, insinuante, du mensonge ; c'est la manipulation des esprits, d'autant plus efficace et redoutable qu'elle revêt les oripeaux du moralisme.» ( Philippe Seguin ma référence )
Au lendemain d’une élection qui restera dans l’Histoire parmi les plus belles manœuvres politiciennes en vue de la conquête du Pouvoir, les médias s’interrogent, passé le moment de la sidération, sur ce qui a permis à un jeune homme inconnu, il y a deux ans, de se hisser au sommet de l’Etat de la cinquième puissance mondiale….
Les commentateurs sont partagés entre l’éloge dithyrambique et le scepticisme mesuré quand aux vertus d’un candidat dont nul ne songe à contester l’audace, mais qui, aux yeux de certains a bénéficié des prodigieuses circonstances d’un alignement des planètes, tant la manœuvre d’une conspiration médiatique obéissant à d’obscurs intérêts semble avoir servi un projet d’une ambition inouïe qui ne doit rien au hasard…..
Macron a-t-il été bien élu ou mal élu ???
Sur ce point, les avis des commentateurs sont également partagés. L’électeur type du nouveau président serait plutôt féminin, cadre ou retraité, bien diplômé et habite une ville de plus de 100 000 habitants . Le candidat d’ En marche !!! est largement en tête chez les 70 ans et plus (78 %), les 60-69 ans (70 %) et les jeunes de 18-24 ans (66 %).
Ne faisant pas partie de la catégorie des 70 ans …. et plus !!! qui ont voté pour Macron, mais de celle des 16,2 millions de Français qui se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul, je dois, avant d’aller plus loin dans mon propos, m’en expliquer.
Car je fais partie, depuis toujours, de l’électorat de la Droite classique, conservatrice, attachée à des « valeurs » souvent méprisées car elles s’opposent à celles d’une « sociale-bobocratie », plus trivialement appelée « Gauche caviar » pour qui « la misère du monde » est un sujet de conversation de salons. Or chacun voit bien que c’est cette Gauche là qui va prendre les manettes avec l’élection de Macron.
La Droite dans laquelle je me reconnais, n’est, n’en déplaise à ceux qui voudraient la culpabiliser à coups de qualificatifs insultants, ni anti-sociale, ni xénophobe, mais seulement convaincue que les fantasmes de société multiculturelle qui feraient d’une France « ouverte » à tous les vents une sorte de mini-Brésil sont dangereux et menacent l’identité d’un pays qui à lui seul est un microcosme de civilisation.
Cette Droite s’oppose au Front National dont elle conteste, entre autres,mais pas seulement, les options économiques qui empruntent trop largement aux thèses de la Gauche la plus démagogue….
Je me sens proche d’une Droite qui considère qu’en économie, il est des moments où le terme de « rigueur » ne doit pas être considéré comme une grossièreté, et qui considère que le travail et l’effort ainsi que les sacrifices deviennent nécessaires lorsque trop de laxisme menace les équilibres d’une société libertaire fragilisée par les crises.
Et pour paraphraser Macron lui-même, je me sens proche d’une Droite qui pense que, « quand tout va mal, la France ne peut aller mieux en travaillant moins ».
En outre, et pour aggraver mon cas, je suis Pied-Noir, de ceux qui assument pleinement leurs origines, qui sont fidèles à un héritage culturel et à ses racines et qui sont restés solidaires de ceux qui, avec les Harkis, ont été – après huit années d’épreuves sanglantes – chassés sans ménagement d’une terre qu’ils aimaient.
J’aurais peut-être eu à l’égard de ce Macron, certaines indulgences, voire même un brin de sympathie pour sa jeunesse si, dans le cadre de ses grandes manœuvres pré-électorales, il n’avait cru bon de se rendre en Algérie pour se trémousser devant un Bouteflika en fin de vie, dans le but de tenter de séduire quelques électeurs Algériens de France, en dénigrant à la fois son propre pays,- ce que personne en Algérie ne lui demandait – et en ajoutant, inutilement, aux frustrations du million de Pieds-Noirs et du demi-million de Harkis, en prononçant des mots qui ont suscité leur colère et qui ne lui seront jamais pardonnés.
Je me considère donc, comme dispensé d’avoir à encenser Macron.
Cela ne m’empêche pas d’être intéressé par sa démarche et par son style qui me rappellent, à certains égards celui de « Jésus-Christ Superstar » parlant d’Amour à ses fidèles ….
A moins qu’il y ait quelque chose de « Bonapartiste » dans son parcours…..
Je relisais, il y a quelques jours certains passages de l’excellente, mais volumineuse biographie de notre « Buonaparte » national écrite par l’historien Patrice Gueniffey, qui décrit le jeune Bonaparte comme ( je cite ) « l’un des élèves les plus doués de Machiavel dans l’art de gouverner. Plus qu’au guerrier, c’est au Premier Consul que vont aujourd’hui les hommages. Ce qui reste c’est le souvenir d’une volonté éclairée s’appliquant à relever les ruines de la Révolution, avec une intelligence, une énergie et une efficacité incomparables…. » et plus loin, « ce qui en lui parle encore aux imaginations modernes, c’est autre chose : la croyance, qui était la sienne, et que nous voudrions être la nôtre, que notre sort ne résistera pas à notre volonté.
Selon l’historien, « Bonaparte est une figure de l’individu moderne : l’homme qui s’est créé à force de volonté, de travail et de talent, qui a fait de sa vie un destin en repoussant toutes les limites connues « .
Cela mérite le respect.
Mais on attend désormais de voir comment s’exprimera la conception « Jupitérienne » du pouvoir d’Emmanuel Macron, face à une France, au bord de la crise de nerfs, qui doute encore !!!
3 réflexions au sujet de « Jésus-Christ est-il parmi nous ??? »
@ Annick : Nous sommes d’accord !!! Les Français n’ont pas voulu faire les efforts nécessaires et accepter les sacrifices qui nous auraient permis de redresser la barre et discuter d’égal à égal avec l’Allemagne. Nous sommes en position de soumission devant une Allemagne forte et intransigeante. Notre classe politique, sans courage, et uniquement motivée par la conservation ou le renouvellement de ses « privilèges »porte une lourde responsabilité devant l’Histoire.
La Bônoise que je suis partage totalement ce que vous écrivez.
L’intention de Bonaparte était la grandeur de la France.
Celle de Macron est autre. Choisi par les « hommes de Davos » ou « Oints du Seigneur » (dixit CH. Gave) il va s’engager dans une soumission totale à Bruxelles, et donc à l’Allemagne qui a la main sur l’Europe et ne veut pas payer pour ces cochons de Français, incapables de tenir un budget.
Si je partage cette remarque et pense qu’en effet notre économie collectiviste nous coule, il n’en reste pas moins vrai que ce sont aux Français de choisir, pas à l’Allemagne, ni à Juncker qui s’est déjà empressé de déclarer que « la France dépense trop ».
Je rajouterais trop et mal.
Mais l’Allemagne, qui ne veut pas payer, ne se prive pas d’appliquer une politique très mercantiliste auprès des autres pays de l’UE qui achètent ses produits, en s’endettant toujours plus car, elle ne rend pas la politesse. Mieux ! elle emploie des gens des pays de l’Est à très bas coût.
Faut-il se souvenir tout de même du début de cette abacadabrante Europe qui, pour nous, imposa le fameux « franc fort » qui commença à déstabiliser notre économie, mais correspondait déjà au désir allemand d’une monnaie équivalente au Mark. Dans le même temps, le grand argentier de la BCE, le sieur Trichet, montait les taux d’intérêts à 7%. La France avait alors une croissance qui gravitait autour des 3 %.
Quand votre boite rapporte 3 et que vous empruntez à 7, vous ne tenez pas longtemps.
Mais cela n’a pas suffit. Il fallait aller plus loin et créer l’euro. Les Allemands obtinrent 1 € pour 2 DM, nous nous devions mettre 6,66 Francs pour obtenir le même euro. Toujours sous la férule de l’Allemagne.
Monnaie trop chère, beaucoup trop chère pour notre économie.
Hé bien ! Macron veut aller plus loin et tous les eurocrates avec lui, tous ceux que l’on entend exulter que la France vient de dire « oui « à plus d’Europe.
Belle entourloupe, car il me semble que seuls, 40% à peine des inscrits ont donné leurs voix à Jupiter. Même pas la moitié des Français.
Enfin tous ceux qui imaginent qu’il va défendre les intérêts des Français, sont soit privés d’oreilles, soit privés de neurones.
A une journaliste qui lui demandait ce qu’il ferait face à Berlin et comment il allait s’imposer, voici ce qu’il a répondu :
« D’abord je ne suis pas face à Berlin, je suis avec Berlin. Qu’on le veuille ou non. Parce que notre destin est là. Nous avons des différences. Nous aurons des désaccords. Mais je ne vais pas dire aux Françaises et aux Français que je vais défendre leurs intérêts à Berlin. Non ! »
Si on a pas compris qui il va défendre….
On voit pourquoi il est tant plébiscité par les progressistes « citoyens du monde » et autres bobos écervelés.
@ Annick : Nous sommes d’accord !!! Les Français n’ont pas voulu faire les efforts nécessaires et accepter les sacrifices qui nous auraient permis de redresser la barre et discuter d’égal à égal avec l’Allemagne. Nous sommes en position de soumission devant une Allemagne forte et intransigeante. Notre classe politique, sans courage, et uniquement motivée par la conservation ou le renouvellement de ses « privilèges »porte une lourde responsabilité devant l’Histoire.
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Bonsoir Berdepas,
La Bônoise que je suis partage totalement ce que vous écrivez.
L’intention de Bonaparte était la grandeur de la France.
Celle de Macron est autre. Choisi par les « hommes de Davos » ou « Oints du Seigneur » (dixit CH. Gave) il va s’engager dans une soumission totale à Bruxelles, et donc à l’Allemagne qui a la main sur l’Europe et ne veut pas payer pour ces cochons de Français, incapables de tenir un budget.
Si je partage cette remarque et pense qu’en effet notre économie collectiviste nous coule, il n’en reste pas moins vrai que ce sont aux Français de choisir, pas à l’Allemagne, ni à Juncker qui s’est déjà empressé de déclarer que « la France dépense trop ».
Je rajouterais trop et mal.
Mais l’Allemagne, qui ne veut pas payer, ne se prive pas d’appliquer une politique très mercantiliste auprès des autres pays de l’UE qui achètent ses produits, en s’endettant toujours plus car, elle ne rend pas la politesse. Mieux ! elle emploie des gens des pays de l’Est à très bas coût.
Faut-il se souvenir tout de même du début de cette abacadabrante Europe qui, pour nous, imposa le fameux « franc fort » qui commença à déstabiliser notre économie, mais correspondait déjà au désir allemand d’une monnaie équivalente au Mark. Dans le même temps, le grand argentier de la BCE, le sieur Trichet, montait les taux d’intérêts à 7%. La France avait alors une croissance qui gravitait autour des 3 %.
Quand votre boite rapporte 3 et que vous empruntez à 7, vous ne tenez pas longtemps.
Mais cela n’a pas suffit. Il fallait aller plus loin et créer l’euro. Les Allemands obtinrent 1 € pour 2 DM, nous nous devions mettre 6,66 Francs pour obtenir le même euro. Toujours sous la férule de l’Allemagne.
Monnaie trop chère, beaucoup trop chère pour notre économie.
Hé bien ! Macron veut aller plus loin et tous les eurocrates avec lui, tous ceux que l’on entend exulter que la France vient de dire « oui « à plus d’Europe.
Belle entourloupe, car il me semble que seuls, 40% à peine des inscrits ont donné leurs voix à Jupiter. Même pas la moitié des Français.
Enfin tous ceux qui imaginent qu’il va défendre les intérêts des Français, sont soit privés d’oreilles, soit privés de neurones.
A une journaliste qui lui demandait ce qu’il ferait face à Berlin et comment il allait s’imposer, voici ce qu’il a répondu :
« D’abord je ne suis pas face à Berlin, je suis avec Berlin. Qu’on le veuille ou non. Parce que notre destin est là. Nous avons des différences. Nous aurons des désaccords. Mais je ne vais pas dire aux Françaises et aux Français que je vais défendre leurs intérêts à Berlin. Non ! »
Si on a pas compris qui il va défendre….
On voit pourquoi il est tant plébiscité par les progressistes « citoyens du monde » et autres bobos écervelés.
Amicalement,
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Voici une analyse qui rejoint parfaitement mon sentiment.
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