Selon « Le Figaro  » de ce jour:

« Les Français – surtout les jeunes – sont persuadés qu’ils comprendraient mieux le monde actuel et réussiraient mieux dans la vie s’ils comprenaient mieux l’économie. C’est l’enseignement d’un sondage TNS Sofres publié mercredi pour le Conseil de la diffusion de la culture économique (Codice), en vue des Journées de l’économie qui se tiennent la semaine prochaine à Lyon.

Quelque 65 % des Français s’estiment mal informés sur les changements qui se produisent dans la vie économique française. Une affirmation tout aussi vraie pour ce qui concerne la crise financière actuelle, l’intervention de l’État ou encore la situation des banques. Près des trois quarts des Français (73 %) jugent que l’information économique n’est «ni accessible, ni compréhensible».

Pour combler cette lacune, les Français demandent notamment plus de pédagogie aux médias : 92 % d’entre eux auraient besoin d’un langage plus simple. Ils attendent aussi une meilleure information sur des sujets qui les préoccupent individuellement comme le pouvoir d’achat (39 %), la protection sociale (34 %), la dette (32 %) ou le chômage (26 %). »

Comme cela est vrai !!!!

Regardant assez régulièrement les débats télévisés, et écoutant à la Radio les émissions consacrées aux questions économiques , il m’arrive fréquemment d’être effaré par la superficialité, – pour ne pas dire la nullité – des propos de certains journalistes, notamment lorsqu’il s’agit d’expliquer les phénomènes concernant la crise, ses causes et ses conséquences à court et moyen terme.

A part quelques journalistes spécialisés, notamment sur les chaînes d’information en continu, souvent intelligemment assistés d’économistes, dont certains, ( je pense, en particulier, à Elie Cohen ), ont un réel talent pédagogique, la plupart des commentateurs se contentent de propos nourris des lieux communs qui parcourent la rumeur populaire, propos dont l’approximation frise la désinformation, involontaire sans doute.

La plupart de ces animateurs, ou de ces chroniqueurs, qui pratiquent volontiers l’ironique provocation dans leurs questionnement des personnalité politiques qui viennent débiter à l’écran leur discours sans consistance, sont incapables de leur poser les vraies questions, celles qui les obligeraient à sortir d’un langage formaté et à éclairer le citoyen sur la réalité des difficultés, des menaces, mais aussi des opportunités qui sont devant nous.

C’est leur incapacité à mettre les évènements de l’actualité en perspective qui entretien le sentiment confus de malaise et d’inquiétude face à la crise actuelle. Leurs commentaires trahissent souvent un déficit de culture économique et une absence de perception du « nouvel état du monde » dans lequel nous nous trouvons.

Trop d’approximations, trop de contre-vérités énoncées dans un langage abscon, ne contribuent pas à permettre au citoyen moyen de se faire une opinion sur ce qui se passe autour de lui.

Alors, un petit effort, Messieurs et Mesdames les « journaleux ». Travaillez un peu plus vos sujets et informez-vous mieux si vous voulez pouvoir remplir votre rôle, qui est … d’informer et pas seulement de lire des dépêches auxquelles vous donnez parfois l’impression de ne pas avoir compris grand chose….

Et concoctez-nous quelques bonnes émissions d’information, de pédagogie et de vulgarisation économique !!!