Voici une liste de mots devenus imprononçables, dans la langue française, car ils réveillent toutes sortes d’angoisses, alimentent toutes sortes de fantasmes, ou de ressentiments, dans notre société fragilisée par le rejet de son passé, et la peur de l’avenir.
Le Fâchisme ( ne passera pas!!! ), c’est l’attitude de celui qui passe son temps à utiliser des môts qui fâchent.Le « Fâchisme » est une maladie incurable dont sont atteints « les beaufs ».
Je propose à ceux qui le souhaitent et qui m’accorderont l’instant d’attention consacré à la lecture de ce blog, d’enrichir cette liste, jour après jour.
Assumer,Libéralisme,Concurrence,Séléction,Mérite, Performance, Nation,Drapeau, Patrie,Discipline,Rigueur,Travail, Effort,Sanction, Police, Stigmatisation, Discrimination, Fâchisme ( ne passera pas!),Arabe,Noir,Racisme,Réformateur,(ou pire: réactionnaire),Jeunes,Mineurs,Banlieues,Vandalisme,Violence,
Voyous,OGM, Respect (de la Loi, des autres ), Service Public Minimum, ………..
Je propose, en outre une liste de mots qualifiants des situations, ou des professions ou des métiers en voie de disparition (je parle des mots et non des métiers ):
Eboueurs= techniciens de surface. Pute= travailleuse du sexe. Aveugles= non-voyants. Sourds=malentendants. Infirmes=handicapés.Instituteurs= professeurs des écoles. Chômeurs= demandeurs d’emplois. Noir=black. Voyous= Jeunes ……ou sauvageons…….Domestique: assistante ménagère. Secrétaire de Direction: « assistante » de Direction. Premier de la Classe = Bouffon.Banlieue = zone de non-droit.
Cette liste peut encore s’enrichir, car l’imagination de ceux qui ont pris en horreur l’usage d’appeler « un chat,un chat », est fertile…….
J’invite les lecteurs de ce post à visiter le site :
http://nouvellelanguefrancaise.hautetfort.com/list/manuels/parler_le_bien_pensant_doc.html
Passionnant Dictionnaire des « môts qui fachent », qui en donne, outre la définition, les sources historiques, avec des remarques souvent cocasses. A titre d’exemple, on trouvera sur ce site la définition du mot « instituteur » et l’histoire de sa dérive vers l’expression « professeur des écoles ». Ci-après, un extrait:
« La loi dite « loi Jospin » (Journal officiel du 14 juillet 1989) a mis fin, deux siècles après la prise de la Bastille et la fin de l’Ancien Régime, au sens républicain d’instituteur (« personne qui enseigne dans une école maternelle ou primaire »), en remplaçant ce titre par celui de professeur des écoles, ce dont témoignent les académiciens dans la neuvième édition, en cours de publication, de leur Dictionnaire : « le titre d’instituteur coexiste avec celui de professeur des écoles », écrivent-ils en partie à tort, à cause de coexiste, puisque les professeurs des écoles ont fait disparaître les instituteurs. Les maîtres de jadis établissaient, fondaient, instituaient un être humain ; ceux d’aujourd’hui parlent dans les écoles ou de l’école. On n’établit plus, on parle ou on bavasse.. On ne fonde plus, on fait des discours…… »