Frédéric Mitterrand ne supporte pas la vulgarité : à propos d’une video diffusée sur le net, mettant en valeur un « artiste » de rap dont le génie laissera sans doute une trace profonde dans l’histoire de la poésie française, il s’est exprimé en tant que Ministre (contestable) de la Culture.
Soulignant que la « liberté d’expression ne doit pas être le prétexte à des dérives incitant à la haine ou à la violence », M. Mitterrand ajoute que « si les bornes de la légalité ont été franchies, c’est à la justice qu’il appartient de décider des mesures appropriées ».
« J’ai 40 meufs et j’ai toujours la dalle, c’est Morsay j’nique la police municipale », chante le rappeur dans cette vidéo visible sur Internet. Vendredi, le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM) a demandé que des poursuites soient engagées contre le rappeur, jugeant que sa vidéo n’était « faite que d’injures et d’incitations à la haine et à la violence ».
Pour ceux qui ne sont pas encore « blasés »:
http://www.youtube.com/watch?v=V-xxUupKzD0
Ce que j’ai beaucoup de mal à comprendre, -et je ne suis pas le seul -, c’est qu’il y a deux poids et deux mesures sur les plateaux de la balance de la Justice.
Ainsi, la moindre allusion assimilable à une critique ciblée à l’égard de certains « citoyens » français surprotégés est poursuivie par ce monument d’incongruité que constitue la Halde.
Celle ci, au nom du délit d’incitation au « racisme », ou à « l’islamophobie », au nom de la lutte contre la « discrimination » et la « stigmatisation » – n’hésite pas à faire usage de son arsenal de poursuites judiciaires et de sanctions.
De même, certains blogs logés dans des quotidiens « au-dessus de tout soupçon » d’incorrection politique, servent de fenêtre de tir à de soit-disants « modérateurs » qui sanctionnent par la censure, le moindre dérapage susceptible de heurter les islamophiles, les homophiles, et autres espèces protégées de notre société.
Par contre, sur d’autres médias, quelques « artistes » de la « nouvelle vague » peuvent « sans modération » se livrer à des insultes publiques à l’égard des femmes (meufs ) ,- des « souchiennes » en particulier -, ou des Institutions de la République dont l’existence même contrarie leur « développement artistique ».
Je pense particulièrement à la Police, inépuisable source d’inspiration de cette nouvelle génération de « poètes », qui nique à tout va tout ce qui bouge, flics, justice, meufs, mères et filles, pour le plus grand plaisir de ceux qui s’émeuvent de la beauté de cette « nouvelle culture »….
Frédéric Mitterrand ne supporte pas la vulgarité.
Nous, nous ne supportons plus cette injustice.
Il ne peut y avoir une liberté d’expression sans limite ni sanction pour les uns et une obligation d’autocensure pour d’autres.