Patriotes : fin de génération.


Charles Pasqua. Le maire UDI de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, a invite le 16 Avril 2013 a la Mairie de Neuilly son predecesseur, Nicolas Sarkozy, a la*ªoccasion de la celebration du 30e anniversaire de la disparition da*ªAchille Peretti qui presida la ville de Neuilly-sur-Seine de 1947 a 1983. Neuilly Sur Seine, FRANCE-16/04/2013/REAU_0836.20/Credit:ALEXIS REAU/SIPA/1304170905

La mort de Charles Pasqua a suscité de nombreuses réactions, dans le monde politique de droite comme de gauche. Ces réactions sont significatives. Elles témoignent du sentiment qu’avec Charles Pasqua, comme avec Phillippe Séguin, une génération de grands Français, de patriotes authentiques, attachés à une certaine idée de la France s’éteint tout doucement…

Je suis de ceux qui, compte tenu de leur vécu, et des évènements qu’ils ont traversé auraient été en droit de nourrir une rancune tenace contre Pasqua. « L’Homme du SAC », ce groupuscule de « barbouzes », de sinistre mémoire, qui laisse une sombre tâche sur la période de l’abandon de l’Algérie, reste le complice d’une énorme mystification qui a entraîné tout un peuple dans une sanglante tragédie.Cela fait aussi partie, pour moi, des « zones d’ombres » de son parcours politique….

Je n’ai rien oublié. Et pourtant…. Je dois reconnaître, malgré une certaine rancune à son égard, que le parcours de Pasqua, depuis son engagement dans la Résistance, jusqu’à la fin de son compagnonnage avec Chirac, mérite la considération de ceux qui nourrissent un attachement sincère à « une certaine idée de la France »….

Une idée aujourd’hui ignorée, piétinée, méprisée, au profit de l’idée d’une France métissée, abâtardie, ayant renoncé à son Histoire, à ses traditions, à sa culture, à son rayonnement…. 

L’attachement à l’idée d’une France debout, capable d’un sursaut dans les moments critiques, prête à accepter des sacrifices pour préserver le bien commun que représente la Nation est devenu anachronique.

Lui succède une France qui doute d’elle-même, une France prête à se coucher devant l’adversité, une France où ne donnent de la voix que ceux qui se répandent en revendications victimaires, en actes de contrition, en désirs de repentance, une France que l’on sent parfois prête à se soumettre.

A une génération d’hommes politiques qui ont grandi dans la guerre, n’ayant jamais hésité à mettre leur vie en danger, puis ont été confrontés à la nécessité de reconstruire l’économie du pays,  une génération qui n’a jamais mesuré ses efforts et ses sacrifices, ni compté son temps au travail, a succédé une « génération d’héritiers », de politiciens « hors-sol » imprégnés d’un pseudo-progressisme qui a complètement ringardisé le « patriotisme » de ses aînés.

Les nouvelles « zélites » se sont forgé des certitudes fondées sur le déni de réalité, l’aveuglement obstiné face aux dangers qui menacent le destin du Pays. Leurs « convictions européennes » leur interdisent le moindre attachement à « la Patrie », ce mot devenu imprononçable tant il est connoté de « nationalisme rétrograde » et fascisant….

Face à la montée du fondamentalisme musulman le plus agressif, le plus rétrograde, et le plus criminel,«les intellectuels progressistes européens se comportent à l’égard des islamistes comme des collabos!» (1) au motif que « le Mal — la haine, la terreur, l’obscurantisme — ne saurait surgir de ce qu’elles croyaient être le camp du Bien, celui des anciens damnés de la terre ».

Pour une génération de politiciens, inspirés par des « zintellectuels » décadents, il est devenu préférable d’avoir tort avec l’islamo-fascisme qu’avoir raison avec ceux qui ont gardé les yeux ouverts et qui, forts des expériences vécues s’obstinent à  » jouer les Cassandre ».

Terrorisés à l’idée d’être traités d’islamophobes ils sont tétanisés devant la montée continue d’un islamisme conquérant. Le livre de Michel Houellebecque, « Soumission », décrit la trame d’un étonnant scénario qui, par moment, semble avoir anticipé sur une réalité, qui à une autre époque, aurait suscité la révolte  des hommes de la trempe de Pasqua.

Avec la disparition des hommes de la « génération Pasqua », des « Hommes d’Etat » s’effacent et laissent leur place à des « politiciens »obsédés par leur réélection….

Ainsi s’ouvrent de nouvelles pages de notre Histoire, dont on peut craindre qu’elles ne s’écrivent en lettres de sang.

(1). Cité par Alexandra Laignel-Lavastine dans: http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2015/06/27/31003-20150627ARTFIG00121-alexandra-laignel-lavastine-face-a-l-islamisme-certains-intellectuels-progressistes-sont-dangereux.php