Populisme…


La montée du Front National, dans la plupart des scrutins récents inquiète de plus en plus les observateurs de la vie politique française.

L’élection de Villeneuve-sur-Lot risque de confirmer la poussée spectaculaire de ce Parti malgré tout le mal que se donnent médias et politiciens de la « nomenklatura » française pour tenter d’enfermer ses électeurs dans un ghetto  politique, une sorte de « réserve » pour sous-citoyens débiles.

Car le paradoxe, c’est qu’à Villeneuve-sur-Lot, les Socialistes auraient intérêt, une fois de plus, à faire voter Front National, ne serait-ce que pour tenter de préserver leur courte majorité à l’Assemblée Nationale….

La sémantique utilisée pour évoquer ces « Français de seconde zone » que sont les électeurs du FN, est significative: quand on évoque les gesticulations idéologiques de la gauche de la Gauche, on parle avec complaisance de « mouvements populaires ». Mais quand il s’agit des mêmes gesticulations à la droite de la Droite, on évoque « la menace populiste »….

Or, ou bien le Front National est un Parti antirépublicain, et les arguments juridiques existent, sur le plan constitutionnel, pour l’interdire, et il faut l’interdire !!!.  

Ou bien ces arguments n’ont aucune valeur, et rien ne justifie le sectarisme médiatique qui entoure ce parti, et rejette, en marge de la vie politique nationale, un électorat qui représente désormais le quart des Français, dont les idées sont tout aussi respectables – même si on ne les approuve pas totalement – que celles des électeurs du Front de Gauche empêtré dans des utopies trotskystes-léninistes, qui bénéficient des indulgences d’une « intelligentsia » formée à l’école du marxisme=léninisme et d’un maoïsme d’opérette.

 La gauche, sous Mitterrand, avait réussi à faire du FN – avec les provocations complices de J-M Le Pen – une sorte de repoussoir destiné à neutraliser une « droite molle ». 
L’aveuglement de cette droite dite « parlementaire » a fait le reste: le résultat de toutes ces finasseries politiciennes, les déboires qui en ont résulté, ont préparé l’émergence une droite nouvelle et « décomplexée ».

L’électorat français de droite, – qui veut voir, aujourd’hui enfin, émerger une droite capable d’appliquer une politique de droite et non une politique d’opportunisme mi-chèvre-mi-chou, bien plus inspirée par le clientélisme électoral, ou pour répondre aux exigences de puissants lobbies minoritaires, que par le souci de représenter ceux qui l’ont élue -, est en train de devenir incontournable.
Il est injuste de traiter ce « peuple de Droite » de xénophobe et de raciste, simplement parce qu’il refuse le maintien sur le territoire national d’étrangers en situation irrégulière ou délinquants . Ou parce qu’il conteste certains avantages consentis , tels que des prestations vieillesse ou  une assistance médicale et les soins gratuits accordés à des intrus qui n’ont jamais travaillé ni cotisé à rien, avantages refusés à des citoyens français qui en auraient besoin…. 

 On peut être contre l’absence de politique pénale adaptée à une délinquance « d’importation », contre le verbiage compassionnel qui trouve explications et excuses à des comportements inqualifiables et, plus globalement, contre une forme chronique de « déni  de réalité » face à un « islamisme de conquête » qui refuse de respecter nos Lois, on peut être tout cela sans être un dangereux extrémiste.

On peut également être profondément attaché à l’identité de la France, telle que Fernand Braudel nous l’a enseignée, sans être hostile à une « France ouverte », – mais pas au point d’en perdre la maîtrise de son destin -, et en étant favorable à une réelle citoyenneté européenne, à condition qu’il s’agisse d’une « Europe des peuples » et non d’une « Europe des bureaucrates ».

 Mais on peut aussi partager toutes ces idées-là, et donc aimer passionnément la France, sans pour autant adhérer à un projet « bleu Marine » mal ficelé, qui nous isolerait en Europe, et qui, en faisant de la sortie de l’Euro la solution à tous nos problèmes de compétitivité, entraînerait la France sur la voie d’un déclin irréversible.

Le temps est venu pour les politologues sérieux, de procéder à analyse en profondeur de notre tissu républicain, et de s’intéresser aux attentes, aux inquiétudes et aux désespoirs du peuple, pour livrer, enfin, aux Français, un constat sans démagogie de leur réalité nationale, sans complaisance, mais aussi sans avoir recours aux artifices intellectuels aux quels nous sommes accoutumés.

De même qu’il est temps que la classe politique européenne, prenne conscience de tout ce qui nous éloigne d’une certaine Europe, dont plus personne ne se sent réellement citoyen.

Cette Europe « petit bras », qui a progressivement sombré dans une bureaucratie tatillonne et paralysante, qui a démontré son incapacité face à la crise que traversent tous les Etats de l’Union, et dont  l’impuissance frôle la paralysie face aux défis d’un monde émergeant qui au lieu d’être considéré comme une chance pour revitaliser nos économies, risque de devenir un danger mortel : cette Europe-là, a besoin d’être sérieusement dépoussiérée.

Mais ce n’est pas le personnel politique issu de la « génération Mai 68 », qui a montré les limites de ses « capacités » qui peut s’atteler à cette rude tâche.

La nouvelle Droite que beaucoup de Français appellent de leurs vœux, en même temps qu’une nouvelle génération de politiciens, a du pain sur la planche.