Les NON Hollandais, Français et Irlandais aux consultations populaires sur les Institutions européennes est révélateur de l’écart qui existe entre la perception des eurocrates bruxellois et la réalité des reflexes identitaires des peuples de ce continent.
Celui qui a le mieux exprimé le sentiment des peuples est le Président Tchèque Vaclav Klaus: « Laissons les gens qui vivent sur le continent européen être tchèques, polonais, italiens, danois… et ne faisons pas d’eux des européens ».
Jacques Chirac ne dit pas autre chose, qui, lançant sa fondation, a plaidé pour la « diversité des cultures ». « Au moment où s’impose la nécessité de repenser la notion de progrès pour réconcilier l’homme et son environnement, il faut remettre la culture, la diversité des cultures au cœur même du projet de l’humanité », a déclaré l’ancien président.
Ainsi, donc, ce qui serait légitime à l’égard des cultures pygmées, ou bantoues, ou mélanésiennes, serait intolérable , malgrè le dédain dans lequel elles sont enfermées, pour les cultures nationales et/ou régionales en Europe ????
Il est clair que si l’on donnait aujourd’hui, la parole à tous les peuples, on prendrait la mesure du fossé qui sépare une conception « bureaucratique » de l’Europe et celle de tous les citoyens, même ceux qui ne sont pas hostiles à un projet européen à condition qu’il repecte leur identité, et qu’il restitue à la démocratie, dont l’Europe est le berceau, sa vraie place dans le processus de construction de la « maison commune ».