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 l’entrée en fonctions des conseils locaux composés de notables. Mais la Porte craint d’être accusée pius tard, si elle se conformait à cette opi­ nion, de n’avoir pas mis assez d'empressement dans l’exécution des ré­ formes recommandées par les Puissances. Elle voudrait en conséquence presser le départ des présidents nommés et abandonner aux conseils qu’ils dirigeront la réalisation des réformes locales.
Il s'agira, en tout cas, de savoir si la rentrée des émigrés pourra avoir lieu avant la fonte des neiges et si le Gouvernement Ottoman est en état de garantir ceux qui rentreraient contre les violences non seule­ ment des musulmans, mais aussi des insurgés, qui ne manqueront pas sans doute de vouloir empêcher ces derniers par tous les moyens à leurs (sic!) disposition, de faire leur soumission définitive. Il est à prévoir, d’autre part, qu’après avoir accordé les demandes du Cabinet de Vienne les Turcs exigeront, de leur côté, la rentrée des familles retirées au Monténégro.
Le Baron Roditch, selon les renseignements de la Porte, aurait été appelé à Vienne afin de combiner avec le Comte Andrâssy les me­ sures nécessaires pour la fermeture aux insurgés de la frontière Dalmate et le retour immédiat des familles réfugiées.
АВПР, K-27.
N. Ignatiew
52.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О разговору с грофом Андрашијем о одговору Порте на саоп- штења амбасадора, као и отоманском циркулару упућеном пред- ставницима Турске и иностранству.
Vienne, le 10/22. Février 1876, 29.
Mon Prince,
Le Ministre des Affaires Etrangères d’Autriche est venu me voir le 7./19. Février pour me donner lecture de la réponse de la Porte aux communications des Ambassadeurs ainsi que de la circulaire ottomane adressée aux Représentants de Turquie à l’étranger au sujet de la dé­ pêche du 30. Décembre.
Après avoir pris connaissance de ces pièces, j’ai fait observer au Cte Andrâssy que la Porte y semblait désireuse de pallier la forme de ses engagements vis à vis de l’Europe. Autant elle mettait de l’affec­ tation à accentuer la promesse des Puissances d'exercer »une pression morale« sur les insurgés, autant elle glissait elle-même sur certains dé­ tails de la formule d’adhésion qui lui avait été suggérée de Vienne. Ainsi, en portant son acceptation à la connaissance des Cabinets, elle omettait à dessein de la faire »de la manière la plus expresse«.
Cette particularité avait échappé à l’attention du Ministre des Affaires Etrangères. Néanmoins et tout en relevant de son côté la sollici­ tude avec laquelle le Gouvernement turc insistait sur le caractère of-
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