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cation complète des districts insurgés. L’envoi, pour le réaliser, d’un chrétien, comme Wassa et d’un homme modéré, comme Haïdar Effendi, ne produirait aucun effet. Leurs efforts seraient facilement paralysés par le fanatisme de la population musulmane. Mr. Holms pense qu’il aurait mieux voulu (valu?) les remplacer, dans les provinces insurgées, par des hommes comme Derwisch ou Osman Pachas, anciens gouver neurs généraux que tout le monde craignait et qui sauraient se faire obéir!
Le jugement du Consul Anglais sur une entente directe entre la Porte et le Monténégro m'a paru surtout significatif. Il y voit la meilleure voie de salut, le seul moyen de faire mettre bas les armes aux insurgés, et de couper court à l’avenir, à toute agitation en Herzégovine. La Tur quie, selon lui, devrait mettre de côté un amour-propre déplacé et se résigner franchement à des concessions. Deux alternatives s’offraient à elle: ou de céder au Prince Nicolas un territoire assez considérable en l’obligeant à reconnaître la Suzeraineté de la Porte ou de limiter cette cession aux trois districts qui jouissaient d’une autonomie presque complète depuis 1862., en admettant l’indépendance de la Montagne Noire. Cette dernière combinaison semblait préférable. La cession des trois districts susmentionnés loin d’affaiblir, selon Mr. Holms, la Porte, rendrait au contraire sa frontière plus solide. Ces districts étaient déjà presque assimilés à la Montagne Noire. Le Prince Nicolas y exerçait de fait une influence dominante, mais sans aucune responsabilité. Il serait obligé de répondre de leur tranquillité, s’ils lui étaient formellement cédés. Les habitants de ces districts, très chauds partisants (sic!) du Monténégro, ne tarderaient pas à »regretter leur autonomie réelle sous la domination turque«, ce qui mettrait fin à la propagande monténégrine qui mine sourdement l’Herzégovine.
Mr. Holms m’a avoué qu’il verrait même avec plaisir, dans un but qu'il avait signalé depuis 1862 à son Gouvernement, la cession du port de Spitza au Prince Nicolas. Il croit que dans ce cas les forces vives de la Montagne Noire y afflueraient de toute part. Les rudes monta gnards d’aujourd’hui, enfermés sur un rocher sans issue, changeraient de moeurs. A la première altercation, quelques bâtiments turcs pour raient d’aiheurs contenir la Principauté par la menace de bombarder Spitza et de lui enlever cet unique débouché.
Sans entrer dans l’examen de ces visées trop machiavéliques, j’ex primai à Mr. Holms toute ma satisfaction de sa manière de voir quant aux concessions à faire au Prince Nicolas, si la Porte désirait une prompte solution en Herzégovine. Je l’engageai à convertir à ces idées Sir H. Elliot.
Il me revient que Mr. Houns a tenu au Baron de Werther, au Comte Corti et à quelques autres membres du Corps Diplomatique, à peu près la même langage (sic!) qu’a moi. Il a été plus réservé avec le Comte Zichy parce que l’Autriche-Hongrie, selon lui, ne saurait approuver une cession territoriale quelconque au Monténégro. Le Consul Anglais a naturellement assombri autant que possible le rôle de Mr. Yonine.
Ayant rencontré Sir H. Elliot le lendemain de mon entretien avec Mr. Holms, qe l’ai félicité des appréciations justes et modérées de ce dernier quant à la conduite que la Turquie devrait suivre envers le
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