Page 95 - index
P. 95

 harassait (sic!) évidemment en lui indiquant, comme preuve, les menées dont le Consul d’Angleterre était accusé em Candie en faveur d'un pro­ tectorat britannique sur cette Ile.
Les renseignements de Mr. Holms sur l’état des choses en Herzé­ govine m’intéressèrent infinement (sic!) plus que ses prétendues ré­ vélations sur Mr. Yonine.
Il m’a dépeint la situation sous le jour le plus désavantageux pour les Turcs. Server Pacha aurait constamment fait preuve d’insuffisance et de duplicité. Les Agents étrangers seraient complètement isolés à Mostar. Le commissaire de la Porte aurait réussi à faire le vide autour d’eux en terrorisant les notabilités indigènes (sic!) Il aurait défendu à des personnes que Mr. Holms connaissait intimement depuis nombre d’années, d’aller le voir. La mission consulaire, selon Mr. Holms, aurait peut-être pu réussir si le conseil de l’Agent Austro-Hongrois, Mr. Was- sitch de se diviser en deux groupes séparés afin de courir auprès les insurgés, n’avait pas été adopté et si les consuls étaient restés ensemble sur un point quelconque de la frontière Austro-Hongroise où les chefs de l’insurrection auraient, peut-être, consenti à s’aboucher avec eux. Aujourd'hui leur présence était devenue inutile à Mostar. Ils n’avaient aucun moyen d’action et leur rôle était tout-à-fait passif.
Le Consul Anglais, malgré sa partialité pour les Turcs, conteste le grand nombre des Monténégrins dans les rangs des insurgés. Peiko Pavlovitch, il est vrai, aurait amené avec lui dès le commencement de l’insurrection une bande de 500. à 600. hommes de la Montagne Noire, mais depuis lors le concours d’une partie de la population Monténégrine n’aurait été qu’occasionnel dans un petit nombre de circonstances. Server Pacha et les commandants militaires auraient été forcé (sic!) de l’exa­ gérer à cause de leurs propres mensonges. Tantôt ils parlaient de combats qui n’avaient jamais eu lieu, tantôt ils soutenaient, comme le Commis­ saire de la Porte l’avait fait la veille même de la rencontre désastreuse pour les Turcs de Mouravitza, que la révolte n’existait plus et qu’il n’y avait plus de bandes dans les montagnes. Ce dernier a été obligé, pour expliquer la défaite du lendemain, d’inventer l’intervention des Monté­ négrins en masse dans la lutte.
Selon Mr. Holms les Pachas et les officiers de l’armée Turque se permettaient les abus les plus scandaleux. Ils évitaient de s’exposer personnellement. Les soldats seuls étaient dignes des plus grands éloges quoique’ils manquassent de tout. Mais le siège du mal serait en Dalmatie. Le seul remède à la situation en faveur de la Porte consisterait dans le rappel des Commandants Austro-Hongrois d’origine Slaves, comme Ro- ditch et le général Jovantchitch, qui agissaient avec une partialité étrange en faveur de l’insurrection. Les bandes d'insurgés, quand elles étaient acculées à la Dalmatie, comme dernièrement après les combats de Trébigné, passaient la frontière sans être désarmées et faisaient leur apparition de nouveau quelques kilométrés (sic!) plus loin. Les Turcs n’avaient aucune possibilité de se rendre maîtres de la situation tant que les frontières Dalmates et Monténégrines n’étaient pas herméti­ quement fermées.
Les réformes recommandées à la Porte par les Puissances seraient, d’après Mr. Holms, impossibles à mettre en pratique avant la pacifi­
93




























































































   93   94   95   96   97