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 dans aucun cas admis par mes Collègues au sein de la Conférence si cela leur était proposé, mais j’ai insinué que la présence à Constantinople pendant nos délibérations d’un délégué de Son Altesse, qui serait en même temps chargé des intérêts Serbes, pourrait ne pas être inutile. En effet, comme l’acceptation d’un Agent du Prince Nicolas a quelque chance d’être admise, la question serait considérablement simplifiée, si ce même Agent recevait des pleins-pouvoirs du Prince Milan. Reste à savoir si la rivalité qui existe entre Belgrade et Cettigné ne s’opposera pas à la réussite de cette combinaison dans le cas où je parviendrais à la faire prévaloir tant auprès de la Porte que de mes Collègues.
ЛВПР, K-33.
Ignatiew
461.
ИЗВЈЕШТАЈ ШУВАЛОВА ГОРЧАКОВУ
Извјештај о „Националној конференции" либералне странке против Дизраелијеве источне политике.
Londres, le 27. Novembre/9. Décembre 1876, 207.
Monsieur le Chancelier,
Pour compléter les télégrammes que j'ai adressés à Votre Altesse sur la première séance de la »Conférence Nationale« tenue hier à Londres, j’ai l’honneur de joindre ci-près le texte des discours qui y ont été pro­ noncés.
On ne saurait méconnaître l’importance de cette réunion. Présidée pendant une partie de la séance, par le Duc de Westminster, le plus grand seigneur du Royaume-Uni, et plus tard par le Comte de Shaftesbury, le philanthrope le plus éminent de ce pays, elle se composait des coryphées du parti libéral, des princes de l’église, des illustrations scientifiques et littéraires et même de quelques membres du parti conservateur.
Les opinions exprimées publiquement au milieu d’un immense concours par des personnages aussi marquants, ne sauraient manquer d’exercer une influence bienfaisante sur les esprits en Angleterre; elles calmerons les ardeurs belliqueuses des uns, dissiperont les méfiances invétérées des autres et contribueront sans aucun doute à éclairer l’opi­ nion publique sur la vraie signification du problème oriental que l’Eu­ rope, et plus particulièrement la Russie et la Grande-Bretagne, sont ap­ pelées à résoudre en ce moment.
Je ne fatiguerai pas l’attention de Votre Altesse par une analyse détaillée des nombreux discours prononcés dans la journée d’hier.
Ils se résument dans les trois points suivants:
1.) blâme à l’adresse du Gouvernement qui par ses hésitations et par une attitude en désaccord avec les voeux de la nation a laissé les choses en arriver au point où elles sont maintenant.
2.) déclaration catégorique et unanime que l'Angleterre ne donnera ni un sou de son argent, ni une goutte de son sang pour soutenir l’édifice vermoulu de la domination ottomane, et
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