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 armée étrangère. A cause de sa situation exceptionnelle celle-ci serait réduite, dans la plupart des cas, à rester l’arme au bras, du moins jusqu’à ce que les Chefs reçoivent des instructions spéciales de leur Gouverne­ ment. Je suis, pour ainsi dire, le père de la réforme judiciaire en Egypte, bien que l’enfant ait été changé en nourrice. Pourtant, je suis éloigné d'envisager cette réforme comme une panacée qu’on puisse appliquer servilement à toutes les provinces turques. En principe, la justice doit certainement constituer partout une condition essentielle d’une bonne administration et, par conséquent, du bien-être des populations. Quant aux détails, ils doivent être soigneusement étudiés pour être appropriés aux circonstances locales. En tout cas, il y a là une base d’organisation
bien autrement solide que la prétendue Constitution, fabriquée à la hâte par Midhat-Pacha et consorts, pour servir, disons le mot, de trompe l’oeil à l’Europe. Il serait prématuré en effet de songer aux institutions politiques pour des pays qui sont dépourvus des conditions élémentaires du bien-être matériel. Or, pour assurer celui-ci, il faut avant tout créer une bonne administration qui ne peut exister sans une bonne justice. La tâche est ardue, je le sais, mais si elle m’était jamais confiée, je ne l’abandonnerai point sans la mener à bonne fin.«
Notre Ambassadeur à Constantinople est bien plus en mesure que moi de décider si la personne et les idées de Noubar-Pacha pourraient être utilisées. Son origine et son ignorance des langues Slaves le rend­ raient peut-être impropre à une position élevée en Bulgarie. Mais, d’autre part, il semble posséder comparativement aux candidats indigènes, dont je crois d’ailleurs le nombre fort restreint, une double supériorité: c’est l’énergie et la persévérance. Ces deux qualités sont, à ce qu’on dit, plus rares en Orient que l’intelligence, bien que celle de l’ancien ministre égyptien soit des plus remarquables.
АВПР, K-91.
Orloff
459.
ИЗВЈЕШТАЈ ШУВАЛОВА ГОРЧАКОВУ
О конференцији коју je сазвала енглеска опозиција истовреме- но с конференцијом која се одржава у Цариграду и о истим предме- тима.
Londres, le 24. Novembre/6. Décembre 1876, 206.
Monsieur le Chancelier,
La publication de l'entretien de notre Auguste Maître avec Lord A. Loftus semble avoir atteint le but que Vous Vous proposiez.
L’opposition réduite au silence par les vues ambitieuses et l'atti­ tude provocatrice qui étaient attribuées à la Russie a relevé la tête et ne ménage pas à Lord BeaconsHeld et à sa politique les jugemens (sic!) les plus sévères et les épithètes les plus blessantes pour ce Ministre.
Les coryphées du parti Whig ont successivement pris la parole dans différentes réunions et leurs discours ont été acceptés par des ma­ nifestations de sympathie, qui devraient ouvrir les yeux des Ministres
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