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ИЗВЈЕШТАЈ ОРЛОВА ГОРЧАКОВУ
О разговору који je водно с Нубар-пашом, бившим египатским министром, који je због неслагања с кедивом напустио Египат и на- станио се у Паризу, а за којег се, у дипломатским круговима, послије сусрета који je имао с лордом Солзберијем, сматра да je енглески кандидат за генералног гувернера Бугарске. Овај je изнио Орлову свој план о будућем уређењу покрајине, ако би на њега пао избор, а у коме се нарочито истину: пореска реформа (претварање десетка из натуралног у новчани порез), уређење судства уз помоћ и учешће страних елемената и образована мјешовите полиције, мјесне мили- ције у коју би могли ступати и странци.
Paris, le 23. Novembre/5. Décembre 1876, 127.
Mon Prince,
J’ai appris que, malgré la brièveté de son séjour à Paris, le Marquis de Salisbury a eu le temps de voir Noubar-Pacha qui habite ici depuis qu’un désaccord avec le Khédive l'avait obligé à quitter l’Egypte. Cette entrevue a accrédité dans les cercles diplomatiques, la supposition que l’ancien Ministre égyptien pourrait devenir un des candidats anglais pour le futur Gouvernement-Général de la Bulgarie.
Il m'a paru intéressant de me renseigner sur les idées qui peuvent avoir été échangées entre ces deux hommes d'Etat. Aussi ai-je profité d’une occasion qui s’est offerte à moi pour faire la connaissance de Nou­ bar-Pacha.
Tout en niant que sa candidature ait été sérieusement posée, il m'a dit que si une tâche semblable lui était proposée, il ne refuserait pas de l'accepter, quelque difficile qu’elle puisse être. Pour en assurer l'ac­ complissement pratique, il envisage comme les principaux moyens la transformation de la dîme en impôt pécuniaire et l’organisation d’une bonne justice, avec le concours d’éléments étrangers. Le fonctionnement des tribunaux ainsi organisés devrait être complété par la création d’une police mixte, d’une sorte de milice locale, dans laquelle les étrangers
/pourraient être également enrôlé (sic!) dans les premiers temps. Une force de ce genre, bien disciplinée, diminuerait considérablement les inconvénients que l’on pourrait avoir à redouter, sans cela, de la pré­ sence des garnisons turques dans le pays. L’organisation de l’admini­ stration locale à laquelle l’élément chrétien serait naturellement associé dans de larges proportions, deviendraient facile, si elle était établie sur la triple base d’un système équitable d’impôts, d’une justice éclairée et indépendante, d’une police active et honnête. Avec ces conditions, l'idée d’une occupation étrangère, — objet de tant de suspicions et de frois­ sements dangereux, pourrait être écartée pour le moment.
»Je sais mieux que d’autres«, — continua mon interlocuteur, »que pour tenir les Musulmans en respect il faut surtout de la force. Mais veuillez bien croire que la sanction pénale qui s'attacherait naturelle­ ment aux décisions des tribunaux fonctionnant avec impartialité les at­ teindrait au besoin plus directement et plus rapidement qu’une force
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