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ИЗВЈЕШТАЈ ОРЛОВА ГОРЧАКОВУ
Сматра да je полуратна ситуација која влада погодна да се по- ради на миру. Из царевих ријечи Европи je послало јасно да Русију не тјерају на акцију ни освајачке амбиције ни славољубивост. Русија једино жели да побољша судбину хришћана. Поново истине потребу да се сазове, под предсједништвом Горчакова, конференција шефова влада. Сматра да би Русија стекла још много присталица у Европи када би, поред тога свог основног задатка, преузела и заштиту Је- вреја на Истоку који се третирају као праве парије.
Paris, le 23. Novembre/5. Décembre 1876.
Mon Prince,
Je profite du départ pour Saint-Pétersbourg de Mr le Lieutenent Colonel Comte Keller qui avait pris une part distinguée à la guerre en Serbie, pour faire parvenir à Votre Altesse mon expédition du jour.
Plus j’y pense et plus il me paraît possible de faire jaillir la paix de la situation semi-belliqueuse du moment. Armés comme nous le sommes, il me paraît que nous pouvons être modérés. La parole de l'Em- pereur a retenti dans le monde et toute l’Europe sait aujourd’hui que nous ne sommes guidés ni par l’ambition des conquêtes, ni par la soif de la gloire. Ce que nous voulons, c’est l’amélioration réelle du sort des Chrétiens. C’est là l’oeuvre essentielle et unique. Sur ce terrain la victoire nous est assurée si nous savons être fermes et conciliants à la fois. Cela peut-il avoir lieu à Constantinople? Je crains fort que non. Les rancunes privées peuvent être assouppies (sic!) pour un instant; mais elles se réveilleront au cours de la discussion. Voilà pourquoi je reviens à l'idée d’une conférence entre les Chefs de Cabinet réunis sous Votre présidence dans une ville neutre. Cette idée ne me quitte pas, car j’y vois le salut de tous et l’apothéose de Votre politique patriotique et nationale. Pen­ sez-y, mon bien cher Prince, interdissez (sic!) toute démarche excessive à la réunion préliminaire et dévouez-Vous à l’oeuvre de la conférence définitive. Elle est digne de Vous.
Nous pourrions nous rallier en Europe bien des partisans si à côté de la tâche principale de l'amélioration du sort des Chrétiens, nous prenions également sous notre protection, bien que naturellement dans une mesure moindre, la situation des Juifs d’Orient, qui sont traités en vrais parias. C’est un devoir d’humanité que nous remplirions en plai­ dant ouvertement leur cause.
Quoi qu’on en dise, cette attitude pourrait peut-être exercer une influence utile sur Lord Beaconsfield et le rendre plus conciliant dans des questions d’une importance primordiale pour nous. De plus, les sympathies des financiers européens nous seraient acquises et c’est là un point qui n'est pas sans valeur.
Je termine, en joignant à cette lettre, une notice rédigée par M. Coumany (?) et relative à une question incidente qui pourrait être sou­ levée à Constantinople.
АВПР, K-91. Orloff 794
























































































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