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те ће им вјероватно бити дато неко мјесто у Барском заливу. Демар- кационом линијом су обухваћене све територије коje Црногорци и организоване устаничке чете држе ван граница Црне Горе. Призната
je регуларна опсада Никшића и Дуге.
Monsieur le Chancelier,
Péra, le 15/27. Novembre 1876, 528.
Les travaux de la Commission chargée de tracer la ligne de dé marcation entre les armées Ottomane et Serbe n’avancent malheureuse ment qu’avec une grande lenteur. A Viddin les Commissaires ont perdu plusieurs jours à attendre les chevaux que les autorités locales avaient reçu l’ordre de leur fournir. Ce n’est que le 3 Novembre v. st. qu’ils ont pu arriver à Zaitchar. Le jour suivant la Commission a visité les avant- postes turcs, puis elle s’est rendu (sic!) vers les positions occupées par les Serbes. Les journées du 6 et du 7 Novembre ont été consacrées à la vallée du Timok: nous avons réussi à la faire reconnaître comme étant occupée par l’armée Serbe, mais le Colonel Zélenoy a été obligé de con sentir à ce que la ville même de Zaitchar reste entre les mains des Turcs. Samedi, le 9 Novembre, la Commission a passé dans la vallée de la Mo- rawa et a atteint dans la soirée Alexinatz. Le délégué Allemand, dont le voyage avait subi quelques retards, n’a pu rejoindre ses collègues que dans cette dernière ville. C’est donc à Alexinatz seulement que la Com mission s’est trouvée au complet. D’ailleurs ce n'est qu’à partir de ce moment qu’elle devait aborder les principales difficultés de sa tâche.
La possession de Djounis nommément était une question scabreuse, sur laquelle des dissentiments ne pouvaint pas manquer de se produire. La prise de cette position stratégique importante, clef de Déligrad, avait coûté aux Turcs de grands sacrifices et décidé du sort de la campagne dans sa dernière phase. L’Etat-Major Ottoman met naturellement une instance particulière à ne pas s’en dessaisir. Ses prétentions sont sou tenues par la plupart des Commissaires Européens, qui en général ne sont pas très bien disposés pour les Serbes. Le Général Kemball surtout, qui à son départ de Constantinople, se trouvait dans des dispositions correctes et équitables, a subi l’influence des politesses Turques pendant la campagne qu’il a faite avec eux; li se montre aujourd'hui très partial à leur égard, fait de l’opposition au Colonel Zélenoy et n’est guère enclin à céder sur la question de Djunis. Dans la situation donnée, tout ce qu’on peut désirer c’est que ces hauteurs soient neutralisées, s’il était possible de les faire rentrer dans la zone (sic!) neutre qui doit être laissée entre les belligérants en vertu des instructions générales données aux délégués militaires. Toutefois, comme le principe de uti possidetis avait été admis, comme base naturelle de toute armistice et que je ne l’avais pas combattu pour ne pas faire rétrograder les Monténégrins, nous ne pourrions pas exiger aujourd'hui péremptoirement l’évacuation du ter ritoire Serbe. Pour le cas donc où Djounis ne rentrerait pas dans les 4 kilomètres de la zone stipulée par les instructions, j’ai engagé le Colonel Zélenoy à employer tous ses efforts pour atteindre le résultat désiré, en tâchant de faire prévaloir le système des compensations à accorder aux deux parties, de façon à restituer aux Turcs, en échange de Djounis,
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