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 Le Duc Decazes est fort content des nouvelles qui lui sont arrivées de Berlin. Le langage ferme tenu par le Prince de Bismarck et les paroles chalereuses de l’Empereur Guillaume doivent avoir produit un puis­ sant effet sur Lord Salisbury. Le plénipotentiaire anglais ne peut avoir emporté de Berlin qu’une impression favorable à la paix. La certi­ tude que l’Allemagne ne nous abandonnerait, en aucun cas, doit avoir confirmé Lord Salisbury dans son désir d’aboutir à un arrangement qui exclurait l'effusion du sang. Jusqu’ici, on nous a rendu de grands services à Paris et à Berlin. Puisse-t-il en être autant à Vienne et à Rome, où Lord Salisbury paraît devoir aller.
Il suffirait d’y répéter ce que Vous m'avez déjà dit, c’est-à-dire: que nous laisserons aux membres de la Conférence toute liberté pour développer tous leurs divers systèmes de réforme et de garantie. La discussion fera alors jaillir la vérité. Seulement il me paraîtrait inoppor­ tun de parler d’occupation militaire dès le début. Elle s’imposera d’elle- même et il faudrait, à tous prix, y faire participer l’Angleterre. Songez que Lord Beaconsfield est à la veille de tomber et que la prochaine session du Parlement anglais arriverait alors à une dissolution, c'est-à- -dire, à l’avènement des libéraux au pouvoir. C’est là une considération de première importance. En cherchant à prévoir toutes les éventualités, je m’arrête à celle, que la Conférence de Constantinople présente le spectacle de dissentions (sic!) entre les plénipotentiaires. On pourrait alors clore cette délibération préliminaire et ouvrir la Conférence dé­ finitive dans une ville neutre, où les chefs de Cabinet viendraient traiter, en dernier lieu, de la question. Votre patriotisme est asset grand pour qu’un dérangement personnel ne Vous fasse pas reculer. Ma conviction intime est que Vous seul pouvez être le vrai interprète (sic!) de la pensée de l’Empereur. Votre signature seule serait considérée par la Russie comme valable dans les conjonctures actuelles.
АВПР, K-91.
Orloff
448.
ИЗВЈЕШТАЈ ИГЊАТЈЕВА ГОРЧАКОВУ
О раду комисија за демаркацију и о тешкоћама на које при том наилазе. Y комисији за српски дио фронта постоје неслагања између енглеског делегата генерала Кембала, који je њен предсједник, и осталих чланова са руским представником (питање Буниса, који, из стратегијских разлога, изискују за себе и Турци и Срби. Пошто je за базу примирја усвојен принцип uti possidetis, Бунис, који je y турским рукама, могао би само путем уступака према Новом Пазару, гдје су Срби на турској територији, да буде остављен у неутралној зони). Радови одмичу споро, те ни једна од двију комисија неће мо- ћи да их оконча до завршетка примирја, a још мање да се позаба- ви питањем демаркације према устаницима. Тешкоће се јављају и у погледу додјељивања Црној Гори изласка на море. Црногорци би највише жељели Суторину, али томе су противни Аустријанци који страхују од утицаја Црногораца на сусједне Кривошије и Бокеље,
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