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 Ce dernier fait me paraît significatif. Il faut s’attendre, je crois, que Lord Salisbury sera fervent, ainsi que le représente le Comte Schou- valoff, à la cause des Chrétiens, mais non moins désireux de sauvegarder les intérêts que l’Angleterre ne cesse de placer dans l’intégrité et le main­ tien de la Turquie.
Permettez moi de Vous faire part à ce sujet de quelques observa­ tions que m’a fait entendre dernièrement l’un des membres de l’Ambas- sade britannique à Berlin.
Après avoir appuyé sur l’importance du choix de Lord Salisbury et relevé l’accueil plein de déférence qui l’attendait ici, comme membre du Cabinet de la Reine, de la part de Lord Odo Russell et de toute l'Ambassade anglaise, mon interlocuteur a vivement déploré la tournure actuelle des complications orientales.
»Nous avons tout fait«, m’a-t-il observé, »pour atténuer la gravité de ces questions; et voilà que nous nous retrouvons en présence de la question d’Orient. Pour notre Gouvernement elle offre une importance majeure; il ne saurait oublier que nous avons aux Indes une population de 40/millions de musulmans.«
Le choix de Lord Salisbury me parait, Monsieur le Chancelier, s’in­ spirer de cette dernière considération.
A tort ou à raison, elle influe sur les dispositions du Gouvernement britannique et comme il est admis aujourd’hui, avec plus ou moins de fondement, de considérer Constantinople comme la clef de la route des Indes, il ne saurait être douteux que des préoccupations dans cet ordre d’idées n’aient contribué aux décisions du Cabinet Anglais en appelant le Ministre des Indes à prendre part aux travaux de la conférence de Constantinople.
L’importance que l’Angleterre prête au passage des détroits du Bosphore se rattache, sans le moindre doute, à des préoccupations d’une même origine.
Je tâcherais d’apprendre les impressions que Lord Salisbury em­ portera de Berlin. Je me suis permis de Vous soumettre en attendant celles qui me semblent devoir influer sur son attitude à la Conférence de Constantinople, d’après les données que j’ai été à même de recueillir jusqu’ici dans le centre de mon activité.
АВПР, K-19.
d’Oubril
439.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Гледишта појединих амбасадора великих сила у Берлину о из- гледима на успјех Цариградске конференције. Сви више или мање узимају за полазну тачку својих оцјена наводних 11 тачака програма Игњатјева које су биле објављене у бечкој „Политичкој кореспонден- цији". Сматрају да окупација Бугарске која се предвиђа може само довести до новог рата. Исто тако се говори у тим круговима да Не руски пуномоћници изнијети те тачке пред конференцију и у слу- чају да ове не буду усвојене, повући се и прекинути даље учешће у њеном раду. То je, у ствари, равно ултиматуму који унапријед своди на нулу изгледе на успјешан завршетак конференције.
Berlin, le 11/23. Novembre 1876, 238.
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