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ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О боравку великог кнеза Алексеја Александровича у Бечу и о два разговора с царем Фрањом Јосифом у току којих je овај изра- зио своју жељу о потпуном споразуму између Аустрије и Русије.
Vienne, le 30. Janvier/11. Février 1876, 24.
Mon Prince,
Monseigneur le Grand Duc Alexis Alexandrovitch, arrivé à Vienne dans la matinée du 23. Janvier/4. Février et reparti pour Brindisi dans l’après-midi du 26.
Son Altesse Impériale reçut tout d’abord la visite de l’Empereur François Joseph auquel Elle se présenta plus tard ainsi qu'à l’impé­ ratrice. Le lendemain Elle prit part à un dîner de famille chez Mgr ГArchi­ duc Albert et assista, le soir, au grand bal de Cour.
A cette occasion l’Empereur et les Archiducs propriétaires de ré- gimens (sic!) russes en portaient la tenue avec les insignes de l’ordre de St. André, de même que l’impératrice avait revêtu le ruban de l’ordre de Ste Catherine.
Avant le bal il y eut cercle où Sa Majesté Impériale et Royale voulut bien me réitérer sa vive satisfaction de voir les deux Cours de St. Péters- bourg et de Vienne entendues entre Elles jusque dans les moindres dé­ tails. Cette communauté d’action Lui semblait d’autant pius nécessaire que, pour arriver à un dénoûment pacifique, il fallait encore surmonter beaucoup d’obstacles, entre autres de la part du Monténégro. »Mais« — ajouta l’Empereur — J’espère que le Prince Nicolas ne se départira pas de l'attitude prudente et modérée dont il a fait preuve jusqu’ici«.
Deux jours plus tard, le 27. Janvier, j’eus l’honneur de dîner à la Cour et l’Empereur, en causant avec moi, fit de nouveau tomber quel­ ques paroles sur la politique.
En m’annonçant comme très prochaine une réponse satisfaisante de la Porte, Sa Majesté convint avec moi que l'adhésion des Turcs ne devait pas rester théorique; qu’il fallait de toute nécessité un commence­ ment d’exécution, sur les lieux, mais que malheureusement les meilleures intentions du Sultan pouvaient échouer contre son impuissance à les faire respecter.
Un autre embarras, continua mon Auguste interlocuteur, concernait les familles chrétiennes qu’on ne pouvait pourtant pas renvoyer chez elles avant d’avoir aplani les voies à leur repatriement.
J’abondai dans le sens de Sa Majesté en faisant ressortir combien, la politique et l’humanité empiétant l’une sur l’autre, augmentaient les difficultés de la solution.
»Pourvu que nous restions unis.« — répéta l’Empereur, »tout mar­ chera à souhait«.
Je me fais un devoir, mon Prince, d'accentuer ce voeu d’une entente complète avec la Russie dont, à deux reprises, j’ai recueilli l’expression de la bouche de l’Empereur François Joseph et qui semble constituer la note dominante de ia situation.
АВПР, K-126. Novikow 64



















































































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