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 rement«. Il faut donc que le fond en soit établi d’avance, et s’il ne doit pas prendre place dans le protocole dont fait mention l’instruction, quel sera l’instrument où seront consignées les bases de l’organisation future de la Bulgarie?
La manière générale de poursuivre la négociation présente égale­ ment quelques points délicats.
Je me suis permis de signaler dans un de mes respectueux télégram­ mes d’hier l'idée de Safvet Pacha d’en finir d’abord avec les principautés belligérantes pour ne s’occuper que plus tard des autres propositions que les Puissances pourraient faire à la Turquie.
J'ai cru devoir relever la ressemblance entre ce plan et l'opinion qui m’a été émise par Sir Henry Elliot pour me dire que la Porte ne sau­ rait être empêchée de conclure immédiatement la paix avec la Serbie et le Monténégro. Lorsqu'à la réunion d’hier j’ai touché un mot sur la nécessité de définir du même coup toutes les bases de la paix, on m’a répliqué que l'instruction faisait des points distincts des conditions qui seront faites à la Serbie et au Monténégro, de celles qu’on veut obtenir pour la Bosnie et l'Herzégovine et enfin de l’organisation future de la Bulgarie. Les premières doivent etre accordées immédiatement, les se­ condes — former l’objet d’un engagement international à contracter par protocole. Rien n’est fixé pour le troisième. En courant donc au plus pressé et en publiant de bases de paix pour la Serbie et pour le Monté­ négro, la Turquie se débarasserait de la question brûlante et laisserait les Puissances en présence des Provinces qui les ont déjà occupées à Vienne et à Berlin, et auxquelles vient s’ajouter en troisième ligne la Bulgarie.
Cette séparation des questions en trois degrés de provinces et de concessions, comprises dans la même négociation, doit-elle en effet être établie dans la nature des actes applicables à chaque degré ou bien le Gouvernement Impérial tiendrait-il à ce que un (sic!) document unique quelconque constate le résultat général des négociations de paix, docu­ ment répondant à l’instruction qui doit former le point de départ des pourparlers et dont l’ambassaeur d’Angleterre va communiquer à la Porte le texte?
Si j’osais émettre un humble avis, il me paraîtrait urgent d'éviter la séparation des questions, mais de les faire traiter en principe toutes simultanément. Lorsque les bases générales en seront consenties par la Porte et qu’il se sera obligé à l’egard des Puissances par un acte quelcon­ que, même unilatéral on pourra établir une succession dans la discus­ sion des details. Il est évident que pour en faire ressortir la plus grande dose de bien pour les Chrétiens, il faudra que 1s termes de cet acte gé­ néral (note de la Porte, mémoire ou communication aux Puissances), soient de nature à comporter des interprétations étendues. Les expres­ sions des instructions Anglaises paraissent sous ce rapport trop restric­ tives, surtout à l’égard de la Bulgarie, mais il faut toujours s'attendre à ce que dans la discussion, il y ait quelques uns des Représentants, Sir Henry Elliot en tête, qui témoigne la tendance de les réduire encore. Il sera donc difficile de les amener à plus que (?) ce qu’il y a dans la pièce anglaise.
La question des limites à assigner à la province qui devra être com­ prise sous la dénomination de Bulgarie se présentera également dès le
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