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 former les Cabinets afin d’empêcher les Serbes et les Monténégrins de se livrer dans l’intervalle à des actes agressifs quelconques. Il pensait en outre que jusqu’à l’expiration du terme assigné à la cessation des hostilités les Puissances auraient le temps d’échanger leurs idées avec la Porte au sujet de la pacification définitive, qui formait l’objet des voeux les plus sincères du Sultan et de son Gouvernement.
Et que fera-t-on à l'expiration de ces 10 jours, observa l’un de mes Collègues.
»Allah kérim« (Dieu est grand), répliqua Safvet Pacha, »nous aurons le temps d’aviser«.
La conversation roula ensuite sur un succès que l’armée Turque aurait remporté entre Alexinatz et Deligrad et sur les affaires en Bulga­ rie. Une Commision munie de pleins pouvoirs, présidée par Saad Ullak Bey, Premier Secrétaire du Sultan Mourad, et composée de Yovantcho effendi, Wassa effendi, Blacque Bey, le logothête Aristarchi (Chrétiens), Salim effendi, Ismail Bey et Hamdy Bey, — allait partir pour la Bul­ garie avec la mission de visiter le théâtre des événêments (sic!), recher­ cher,juger et punir les coupables avec la dernière rigueur et fournir aux victimes les moyens de s'installer et de reprendre leurs occupations régulières.
Je profitai de l’occasion pour signaler à Safvet Pacha et à Saad Ullah Bey (que je rencontrai plus tard) les derniers renseignements que nous possédions sur l'état des choses en Bulgarie.
Je crois devoir joindre ci-près copie de la déclaration que Safvet Pacha a faite verbalement à ГAmbassadeur de l'Autriche-Hongrie rela­ tivement à la cessation des hostilités, — pièce que Mr. le Comte Zichy a bien voulu me communiquer après son entrevue avec le Ministre des Affaires Etrangères.
АВПР, K-31.
328.
КОПИЈА ЗАБИЉЕШКЕ ПРВОГ ДРАГОМАНА PYCKE АМБАСАДЕ Y ЦАРИГРАДУ
Даје податке о разговору са Сафет-пашом поводом Портиног те- леграмског наређења да се прекину ратна дејства у Србији и Црној Гори.
4/16. Septembre 1876.
Ayant reçu ce matin un message du Ministre des Affaires Etrangè­ res m’invitant à passer chez lui, je viens rendre un compte aussi exact que possible de ma conversation avec Safvet Paša.
t>La dernière fois que je Vous ai vu, me dit-il, en commençant, Vous ai-je parlé de notre intention de suspendre momentanément les hostilités en Serbie et au Monténégro, bien que cette détermination ne se trouve pas consignée dans notre réponse officielle à Votre demande d’armistice?«
— Je n’ai rien recueilli de pareil de la bouche de Votre Excellence. »Je l’ai donc oublié et c’est pour m’en assurer que je Vous ai prié de passer chez moi. Je Vous déclare confidentiellement que, malgré le refus catégorique du Conseil extraordinaire d’admettre l’armistice, la
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