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СТРОГО ПОВЈЕРЉИВИ НЗВЈЕШТАЈ НЕЛИДОВА ГОРЧАКОВУ
О разговорима с амбасадорима Њемачке и Аустро-Угарске по­ водом захтјева да се код Порте тражи примирје. Нелидов такође оба- вјештава да ће амбасадор Енглеске вјероватно код Порте изнудити једно од најповољнијих рјешења.
Buyukdéré, le 4/16. Septembre 1876, 408.
Monsieur le Chancelier,
L’Ambassadeur d’Allemagne est venu me communiquer très confi­ dentiellement la teneur d'un ordre qu’il avait reçu de Berlin. Il lui était enjoint de ne pas se borner à demander avec ses autres collègues l’armistice; mais puisque le Gouvernement Russe semblait attacher un
prix particuler au succès de cette négociation et se disait même obligé d’agir isolément dans le cas où les autres Puissances refuseraient de l'appuyer, le Baron de Werther était invité à s’associer à toutes les démarches qui seraient prescrites dans ce but à l’Ambassade Impériale. Il me priait en conséquence de le prévenir si je recevais l'ordre de demander l’armistice à tout prix, même sans le concours des autres Représentants; il pensait que dans ce cas nous pourrions encore, en provoquant une réunion des collègues, obtenir sur place l’appui d’un ou deux d’entre eux si nous nous déclarions résolus à agir seuls. L’Ambas­ sadeur d'Allemagne croyait savoir, en tout cas, que le Comte Zichy avait reçu des instructions analogues. Le Comte Andrâssy aurait même paru quelque peu alarmé de la communication du Cabinet Impérial, où il voyait l’intention de la Russie de faire de l’acceptation de l’armistice par la Porte un casus belli.
Je remerciai le Baron de Werther de sa confidence, en lui confiant, à mon tour, que j’avais été mis au courant du point de vue de Votre Altesse sur la question de l’armistice. Mais comme les Turcs nous promettaient tous les jours une réponse pour le lendemain et que l’Ambassadeur d’Angleterre s’était mis en avant pour en obtenir une favorable, j’avais cru utile de me tenir à l’écart. Aujourd’hui que cette réponse nous était parvenue, complétée ou plutôt modifiée par une communication verbale, je croyais devoir attendre des instructions précises de Votre Altesse avant d’entreprendre une démarche quelconque auprès de la Porte. Je ne manquerais pas du reste de m’adresser à lui, le cas échéant, et rencontrerais, j’en étais sûr, l’approbation du Cabinet Impérial, si je parvenais ,avec son aide, à acquérir le concours de quel­ ques autres Représentants.
Le Comte Zichy que j’ai vu ensuite, m’a confirmé qu’il avait reçu un ordre très catégorique de demander à la Porte un armistice pur et simple. Il s'en était acquitté aujourd’hui même, mais si le résultat obtenu ne paraissait pas satisfaisant au Cabinet Impérial, l’Ambassadeur se sen­ tait autorisé à appuyer une démarche plus accentuée qui devrait être faite ici.
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