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 Et comme l’examen de ces conditions de la part des Puissances, »leur prise en considération« exigerait du temps, le sang continuerait à couler.
Enfin la base même des négociations deviendrait mouvante et ten­ drait à se déplacer selon que les Chrétiens ou les Turcs auraient le des­ sus sur les champs de bataille.
Je fis également observer au Ministre des Affaires Etrangères que puisque nous étions décidés à agir au besoin isolément dans le sens in­ diqué par Votre Altesse, comme le seul rationnel et digne, la non-adhé­ sion de l’Autriche à notre point de vue aurait l'inconvénient de constater aux yeux des Turcs un désaccord entre les deux Cabinets Impériaux.
Le C,e Andrâssy me demanda 24 heures de répit pour soumettre la question par le télégraphe à l’Empereur François-Joseph à Hermann- stadt, et revint hier soir me donner sa réponse.
Il me dit que le Sultan n’ayant pas sanctionné les propositions du Conseil des Ministres, celles-ci se trouvaient virtuellement retirées, ce qui permettait de poser à Constantinople la demande d’un armistice in­ conditionnel.
Or, bien qu’il eût préféré pouvoir formuler sans retard nos propres conditions de paix, le Ministre accédait au désir de Votre Altesse d’insi­ ster auprès de la Porte sur l’armistice pur et simple tout en permettant aux Turcs d’énoncer, aussitôt après, leurs propositions pour servir de matière d’entente entre les Cabinets, entente dont les résultats auraient, selon lui, à être imposés par la volonté unanime des Puissances Chré­ tiennes (sic!).
Je me suis fait un devoir de soumettre à Votre Altesse cette dé­ cision du Cte Andrâssy par mon télégramme d’hier.
АВПР, K-127.
Novikow
322.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
Енглески и италијански амбасадори затражили су, по налогу својих влада, од аустро-угарског кабинета да у питању примирја за- узме став као и њихове владе, тј. да инсистира на њему у Цариграду, истинући опасности коje проистичу из одбијања и скидајући са себе одговорност за могуће његове посљедице. Иако ни на први захтјев још није добио одговор од Порте, Андраши je тај захтјев поновио, али се уздржао од тога да са себе скида одговорност за коју никада није ни сматрао да je сноси. Новиков не зна садржај депеша на ос­ нову којих je овај корак у Бечу предузет, али се у Државној канце- ларији сматра да се у томе крије неко неповјерење према аустриј- ској политици на Истоку.
Vienne, le 2/14. Septembre 1876, 165. 535






















































































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