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 било ни једног шефа мисије у Цариграду који би преузео на себе инициативу и руковођење заједничком акцијом. Француска влада je примила од књаза Николе захтјев, који je упућен свим силама, за постизање тренутног и безусловног примирја, али француска влада још није ништа на ово одговорила, пошто су преговори који се во­ де у Цариграду много важнији, а осим тога имају и исти циљ.
Paris, le 1/13. Septembre 1876, 83.
Mon Prince,
L’occasion nationale sur laquelle je comptais hier pour acheminer jusqu’à Vienne mes très-humbles rapports en Cour ayant été retardée d’un jour, je suis à même, au moment de fermer l’expédition, d’y ajou­ ter un compte-rendu succinct de l’entretien que je viens d’avoir avec M. Desprez.
M. la Directeur politique m’a donné lecture du télégramme que M. le Duc Decazes avait fait adresser à Constantinople hier soir, aussitôt après avoir pris connaissance de la communication dont je m’étais ac­ quitté.
Ce télégramme prescrit à M. de Bourgoing de soutenir énergique­ ment l’action du Cabinet Impérial pour un armistice »immédiat et pré­ alable« et de déclarer à la Porte qu’en cas de résistance, la France re­ jetterait sur la Turquie toute la responsabilité d’une perturbation de la paix.
Après m’avoir donné lecture de cette pièce, M. Desprez m'exprima la satisfaction qu'il éprouvait de voir nos Gouvernements respectifs mar­ cher d'accord et il ajouta qu’il avait dès-à-présent le ferme espoir que cette action serait couronnée de succès.
J’attribue, me dit-il, l’échec que les premières démarches ont subi à Constantinople principalement à la circonstance qu’il ne s’est pas trou­ vé parmi les chefs de Mission accrédités auprès de la Porte quelqu’un qui eût pris l’initiative et rallié tous les autres à une action commune. M. le Gal Ignatieff absent, Sir Henry Elliot aurait pu prétendre à ce rôle, mais malheuresement ses tendances personnelles le mettaient, dans les circonstances actuelles, dans l’impossibilité d’exercer de l'influence sur ses collègues (sic!).
Quant à M. de Bourgoing, il aurait eu, selon M. Desprez, quelques hésitations au début, le Cabinet français ayant été obligé de garder une certaine réserve et de s’abstenir de toute initiative au commencement des dernières négociations poursuivies à Constantinople. Aujourd’hui, — ajouta M. Desprez, notre Ambassadeur ne peut plus avoir la moindre Incertitude quant à la ligne de conduite qu’il aura à suivre après les
instructions catégoriques qu’il a reçues.
Avant de terminer l’entretien, M. Desprez me dit que le Cabinet
français n'avait point encore répondu à la nouvelle démarche que le Pce Nicolas a faite avant-hier auprès des Consuls des Puissances pour obtenir l’armistice immédiat et inconditionnel.
L’intérêt de cette démarche, me dit M. le Directeur politique, dis­ paraît devant celui des négociations poursuivies à Constantinople, et
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