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 слије обавјештења која je француска влада примила индиректно, пре- ко своје амбасаде у Бечу и преко њемачке и италијанске амбасаде у Паризу, Бургоену je упућена врло енергична наредба да Порти пре­ дочи огорчење Француске због непријатељског пријема њене ноте, да разбије код Порте илузију да од Француске може очекивати било какву подршку и да изјави да услови мира које je изнио Сафет-паша нијесу прихватљиви.
Paris, 31. Août/12. Septembre 1876, 80.
Mon Prince,
L’entente des Représentants (sic!) des Grandes Puissances à Con­ stantinople quant à la remise d’un aide-mémoire concordant pour obte­ nir de la Porte un armistice général ayant échoué, le Cab1 de Versailles avait adressé à Mr de Bourgoing des instructions télégraphiques pour lui prescrire de faire, comme ses collègues, une démarche séparée.
Ces instructions étaient conçues en termes généraux mais énergi­ ques et visaient l’obtenion d'un armistice immédiat.
J’ai eu l’honneur de Vous informer, mon Prince, par mon télégramme secret du 24. Août/5. Septembre que Mr de Bourgoing s’était acquitté le même jour de la démarche prescrite et Votre Altesse connaît l’accueil défavorable qui lui a été fait par la Porte.
Mr Desprès est venu chez moi le lendemain très alarmé de cet accueil qui a d’autant plus péniblement surpris le Cab1 de Versailles qu'il ne paraissait pas s’y être attendu.
Mr le Directeur politique me demanda quelles informations j’avais sur la façon dont les choses s'étaient passées à Constantinople et sur l’effet que cet échec avait produit sur le Gouvernement Impérial.
Il fit ressortir l’intérêt majeur que le Cab1 de Versailles avait à être renseigné sur ce point pour régler sa propre conduite et insista encore, lorsque je le revis le jour suivant — sur le prix qu’il attachait à toute indication à ce sujet.
Le Duc Decazes, — me dit-il, — était vivement préoccupé des com­ plications qui pourraient surgir à la suite de l’attitude prise par la Porte et déplorait le manque de cohésion qui s’était manifesté dans l’action des Puissances.
L'on n’a point pris, ajouta M1 Desprès, — les mesures nécessaires pour s’entendre entre Cabinets et c’est ce qui aura principalement con­ tribué au résultat défavorable des premières démarches.
Je répondis en insistant, — comme je l’ai fait chaque fois lorsque l’occasion s’en présentait, — sur la nécessité que la France prît une attitude plus nette et plus énergique dans la crise actuelle. Le moment d’agir était venu et il importait de prendre un parti décisif. Des instruc­ tions péremptoires et catégoriques à Mr de Bourgoing visant l’armistice général et immédiat pourraient seules donner à son action l’efficacité nécessaire.
Quatre jours se passaient — du 5. au 9. Sepbre sans que le Cab‘ de Versailles reçut d’informations précises de M1 de Bourgoing quant à l’état des négociations poursuivies à Constantinople par les Puissances.
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