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 droits. Mouhtar a pu trouver pour son corps défait deux appuis sérieux, dans les fortifications de Bilek et de Trébigné.
Tout le monde s'accorde à dire que pendant la bataille Son Altesse s'est comporté très bravement.
АВПР, ГА-749.
A. Yonine
283.
ИЗВЈЕШТАЈ ЈОНИНА ГОРЧАКОВУ
О звјерствима Турака у Босни а посебно на херцеговачко-црно- горској граници.
Raguse, le 29. Juillet/10. Août 1876, 269.
Mon Prince,
Il serait superflu après les massacres de Bulgarie de parler encore de la barbarie avec laquelle les Turcs poursuivent la guerre et qui donne la mesure de ce que peut devenir la situation de la presqu’île des Balkans même après la cessassion des hostilités avec ou sans intervention de l’Europe. La guerre réligieuse (sic!) et des races expliquerait suffisament (sic!) les cruautés commises dans l’exaspération de la lutte, ce qui est plus horrible et plus désespérant pour l’avenir, c’est de devoir constater à chaque pas que ces cruatés se commettent moins dans l’ardeur de la lutte que dans des moments de calme de propos délibéré, par caprice, par dédain raisonné et pour les chrétiens qui réclament l’amélioration de leur situation et pour l’Europe qui croit à la possibilité de statu quo amélioré. Ce ne sont pas les passions, c’est aussi la raison qui est barbare en Turquie.
Voilà ce qui s’est passé avant hier presque devant les portes de Raguse au contact immédiat de l’Europe, non plus déjà quelque part dans les Balkans.
Les vivres pour les garnisons des forteresses turques sur les frontières du Monténégro, étaient ordinairement transportés de Raguse à Trébigné par les habitants du district de Raguse. Plusieurs réfugiés qui avaient amené avec eux leurs bêtes de somme s’associent aux sujets autrichiens pour le transport de ces vivres et gagnaient ainsi quelque argent. En réalité ces réfugiés servaient la Turquie et s’ils ne pouvaient rentrer en Herzégovine avec leurs familles, ils y rentrer (sic!) eux même (sic!) ce qui était pour les Turcs, manquant ordinairement des moyens de transport, un gain sous tous les rapports.
Avant hier deux de ces réfugiés Scharinié et Spasoe Mitrovié se rendaient comme d’ordinaire avec les habitants de Breno (district de Raguse) à Trébigné avec des provisions destinés à la garnison. Mais de­ vant le blokhaus (sic!) de Drien, sur la frontière, ils étaient reconnus par quelques musulmans pour des réfugiés herzegoviniens. Le commandant du blokhaus (sic!) les fit arrêter; l’un d’eux, Scharinic, a été immédiate­ ment fusillé et l’autre, retenu prisonnier, a eu le lendemain la tête coupée.
Un acte pareil n’a pas déjà besoin d’être commenté mais les détails qui suivent sont encore plus révoltants. Le second de ces mal­
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