Page 419 - index
P. 419

 Selon le droit des neûtres (sic!) tout homme forcé de dépasser la frontière en arme doit être désarmé et interné. Or, les blessés et ceux qui les accompagnaient n’ayant pas eu d'armes et n'etant pas forcés de venir sur le sol de l'Autriche-Hongrie, puisque c’était leur chemin vers Cettigné, il n’y aurait pas de raison pour les interner. Quand (sic!) aux prisonniers turcs — rien ne pourrait obliger non plus les autorités Au­ stro-hongroises de les interner — chaque parti belligérant devant pren­ dre soin lui-meme de ses prisonniers.
L’autorité de Raguse pourrait donc bien laisser libres des prison­ niers d’aller où ils veulent, mais ici se présenterait une autre difficulté — la question humanitaire: Les Monténégrins ne peuvent pas nourrir leurs prisonniers, mais doivent les prendre, puisqu’on exige d’eux d'être humain (sic!) et civilisé (sic!). Si donc leur voisin ne veuille pas les alléger de ce fardeau, il peut bien arriver que le monténégrins, p/acés entre les deux alternatives susmentionnées, ne préférassent de ne pas faire de prisonniers du tout comme dans le bon vieux temps — on sait ce que cela veut dire.
Le General Jovanovié, d’ailleurs très sympathique pour les Slaves, commente ce cas en faveur de Peko. Il dit que les prisonniers, si Peko leur mettait le couteau à la gorge en leur enjoignant de passer en Dal- matie, eûssent été forcés de le faire — ergo- ils dovent être internés. Peko les a fait reconduire et régulièrement consigner, mais c’est un détail, une politesse de sa part, qui ne change pas le fond de la question.
Quoiqu’il en soit le sort de prisonniers turcs et des blessés monté­ négrins doit se décider à Vienne et en attendant l’autorité n’admet pas que les blessés puissent poursuivre leur voyage à Cettigné et retient les prisonniers qui voudraient, je crois, revenir en Turquie.
L’autorité militaire traite les blessés avec beaucoup d’égard et de bonté, mais ce n’est pas le cas avec la société de Raguse qui avait cependant deux comités pour secourir les blessés et les malheureux de l’Herzégovine. Ces comités ansi que l’autorité civile disent qu’ils n’ont pas d’argent.
En attendant que leur sort se décide, il faut cependant venir à leur aide et je compte transmettre au maire de la ville, le Cte Pazza, une petite somme prelevée sur l’argent destiné à la bienfaisance dont le consulat peut disposer.
АВПР, ГА-749.
A. Yonine
253.
ИЗВЈЕШТАЈ ЈОНИНА ГОРЧАКОВУ
Аустро-угарске власти и даље наклоњене Црногорцима. Јонин разматра питање држања словенског живља на подручју Аустро- -Угарске, од Далмације до Срема, говорећи да сви „ласкају Црној Гори и покушавају да ваде кестење из ватре црногорским рукама". На крају пише о једној аустрофилској петицији, подметнутој од Васића.
Raguse, le 5/17. Juillet 1876, 250.
27 Русија и босанско-херцеговачки устанак II
417





















































































   417   418   419   420   421