Page 417 - index
P. 417
pas cette prospérité de peur qu’elle ne donne de la vitalité à des groupes slaves et ne les rende nuisibles aux intégrêts de clocher de la Hongrie. Nous discutâmes longuement ce sujet et je puis assurer Votre Al tesse, que Lord Derby se montra constamment favorable au principe autonomique. Je ne me fais pas d’illusion sur le Principal Secrétaire d’Etat. Ses actes ne s’accordent pas toujours avec ses paroles et la discussion qui va s’engager dans les chambres sur les affaires d’Orient est naturellement appelée à peser sur les décisions ministérielles. Il est utile néanmoins d’enregistrer ces bonnes dispositions de Lord Derby. Il termina l'entretien par les paroles suivantes: »L'Angleterre n’a rien contre l'autonomie de l’Herzégovine et de la Bosnie, telle que le Prince Gortchacow nous l’a proposée, c.à d. en réservant la souveraineté
du Sultan. Il nous est indifférent que ces provinces aient des insti tutions autonomes ou non, mais je maintiens que cette autonomie n’au rait pas su écarter la lutte. Ce sont la Serbie et le Monténégro qui ont voulu se mesurer avec la Porte. Lorsque la paix sera conclue et l'insur rection domptée, ce n’est pas de notre part que Vous rencontrerez des obstacles à Vos idées d’autonomie. Ce qui sera plus difficile, c’est de Vous arranger avec Vienne et dans ce cas nous n’avons pas plus d’inté rêt à maintenir Votre accord qu’à l’altérer. Nous ne désirons nullement Vous brouiller avec Vienne, car l’entente des trois Cours n'est pas pré judiciable à l’Angleterre«.
АВПР, К-76, I.
C" Schouvaloff
251.
ИЗВЈЕШТАЈ ШУВАЛОВА ГОРЧАКОВУ
Извјештава га о разговору са Дизраелијем којом приликом je изнио да je Русија почела да се придржава принципа неинтервенци- је још прије него што га je прокламовала, забранивши транспорт оружја за Србију и одбивши зајам књазу Николи.
Londres, 3/15. VII 1876, 92.
Monsieur le Chancelier,
Pour compléter les informations contenues dan mon télégramme secret du 25. Juin/7. Juillet, je me fais un devoir de porter les détails suivants à la connaisance de Votre Altesse.
J’ai eu l’occasion de rencontrer Mr Disraeli le jour même de la réception de la lettre de Votre Altesse du 23. Juin/5. Juillet qui m’a été apportée par le Secrétaire d’Ambassade Cte Adlerberg.
J’en ai communiqué verbalement la teneur au premier Ministre.
Je lui ai parlé de la loyauté avrc laquelle nous entendions exercer le principe de la non intervention et des gages que Sa Majesté l’Empe- reur s'était plu à donner avant même de l’avoir proclamés. J’ai fait part ù Mr Disraeli, à titre confidentiel, du refus opposé à la demande du Prince de Monténégro de contracter un emprunt, et des mesures prises pour défendre le passage par la Russie d’un envoi d’armes destinées à la Serbie.
415