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 Enfin les mouvemens (sic!) des Monténégrins ne semblent pas dé­ noter un trop vif désir d’une action d’ensemble avec la Serbie. On pou­ vait s’attendre à ce que le Pce Nicolas tendît la main au détachement du GaI Zach à l'effet d’intercepter aux troupes turques de la Roumélie l’accès du territoire insurgé. Au lieu de cela, on l'a vu traverser la partie méridionale de l’Herzégovine à la poursuite d’un ennemi invisible, et en apparence bien plus occupé à y recueillir des soumissions et à y con­ solider son pouvoir qu’à faire cause commune avec les Serbes. Et puis, en lisant les derniers rapports de Mr Jonine, on est presque effrayé de l’imprévoyante audace avec laquelle Son Altesse a affronté la lutte avec la Turquie. J’avoue ne pas trop comprendre comment avec quatre pièces de montagne et un maximum de 500. cartouches par fusil à capsule, Elle se soit lancée dans les aventures de la guerre, et encore avec le désir de se mesurer avec les Turcs en rase campagne.
АВПР, K-127.
Novikow
250.
ИЗВЈЕШТАЈ ШУВАЛОВА ГОРЧАКОВУ
Износи му садржину опширног разговора који je водно с лор­ дом Дербиjем о принципу неинтервенције који je Русиjа прокламо- вала у вези с ратом између Турске и Србије и Црне Горе, мишљење овога о користи да Србија и Црна Гора затраже мир од Порте и о питању аутономије Босни и Херцеговини.
Londres, le 3/15. Juillet 1876, 91.
Monsieur le Chancelier,
Je me suis empressé de communiquer au Principal Secrétaire d’Etat le contenu du télégramme que Votre Altesse a bien voulu m'adresser de St. Pétersbourg sur les résultats de l’entrevue de Reichstadt.
Cette dépêche affirmait le principe de non intervention, adopté par Sa Majesté l’Empereur et l’espoir d’une entente ultérieure avec les Grandes Puissances chrétiennes lorsque les circonstances en démontre­ ront la nécessité.
Je fis ressortir la manière scrupuleuse dont nous entendions obser­ ver cette neutralité puisque avant même de l’avoir proclamée, nous avions prohibé le transit d’un transport d’armes pour la Serbie et re­ fusé un prêt d’argent au Prince de Monténégro.
Lord Derby se montra très rassuré par ces communications et me fit entendre que l’attitude prise par notre Auguste Maître localisait le conflit et écartait le danger de voir la guerre se généraliser.
J’avouais à mon interlocuteur ne point partager son optimisme. A mes yeux le danger persistait, durerait aussi longtemps que la guerre qui se poursuit et ne cesserait que lorsque la Porte aurait fait d’une part la paix avec la Serbie et le Monténégro et aurait donné, de l’autre, une satisfaction légitime aux voeux des provinces insurgées et aux enga- gemens (sic!) contractés par elle vis-à-vis de l’Europe.
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