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ne pourra pas se faire sur le champ de battaille (sic!), et comme pendant l'insurrection, ils devront être expédiés dans nos ambulences (sic!) russes à Grahovo ou à Cettigné avec leurs plaies saignantes.
Il y a bien d’autres lacunes du genre de celles qui ne peuvent être comblées qu’au moyen du numéraire. Mais comme celui-ci manque absolument, ces lacunes ne pourront pas être comblées. L’argent que le Monténégro possédait devait être employé uniquement pour assurer la subsistance de l’armée.
Pour le moment le Monténégro possède des biscuits et de la viande salée pour un mois de la guerre. Les munitions sont à raison de 300 cartouches par fusil se chargeant par la cullase (sic!) et de près de 500 par fusil à capsule. L’insurrection a procuré à l’armée plus de 3/m. fusils turcs, d'excellent système, mais ils sont inutiles aujourd’hui, vu que les munitions manquent.
L’armée ne possède en fait d'artillerie que quatre canons de mon tagne. Prendre des forteresses turques serait donc impossible.
Je quittais le camp au moment où l’armée se mettait en marche pour l’He,rzégovine dans la direction de la trouée entre les deux camps retranchés turcs, entre Gatzko et Bilek.
АВПР, ГА-794.
A. Yonine
244.
ИЗВЈЕШТАЈ ЈОНИНА ГОРЧАКОВУ
Скренуо пажњу књазу Николи на односе с Аустро-Угарском и Србијом. О добровољцима из Боке Которске који су масовно до шли у логор књаза Николе, али за које нема оружја.
Raguse, le 27. Juin/9. Juillet 1876, 238.
Mon Prince,
En causant avec le P“ Nicolas sur la situation politique sous les auspices de laquelle la guerre commence, j’ai attiré l’attention de Son Altesse sur la necéssité d'être prudent dans ses relations avec l’Autriche- -Hongrie et la Serbie de l’autre côté.
Du moment que le Monténégro se présente solidairement avec la Serbie sur le champ politique, les deux principautés en dehors d’autres difficultés déjà assez nombreuses dans leurs relations avec l’Empire voisin, se heurteront solidairement contre cette difficulté, la moins commode de toutes: la participation intime dans l’action des Serbes de la Péninsule de l’Omladina hongroise, dont les tendances ne visent au rétablissement des Serbes de la Turquie que pour rendre leur propre délivrence (sic!) de la férule Madjare plus réalisable. Il en résulte, ai-je dit au Prince Nicolas que l’Autriche-Hongrie ne peut être que très sevère à l’égard de la Serbie et que les difficultés pouvant surgir de cette situation pour le Gouv' de Belgrade, rejailliraient indirectement sur le Monténégro, si l’on n'y prenait pas garde.
Le Prince connaissait déjà cet état de choses pas les communica tions de Bojidar Petrovié. Il m’a assuré que pour son compte jl’n’a rien
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