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 Elles m’étaient confirmées peu d’heures après par Lord Odo Rus­ sell, que je rencontrai dans le monde et qui avait encore sur lui les dé­ pêches qu’il venait de déchiffrer et dont il a voulu bien me donner lecture. Je me suis empressé d’en transmettre au Cabinet Impérial la substance également par télégraphe.
Pour plus de sûreté, je me fais un devoir de joindre ci-près la copie en clair de ces deux télégrammes.
Mon Collègue Britannique auquel j’ai d'ailleurs laissé ignorer les renseignemens (sic!) donnés par le Chancelier Allemand au Comte Schou- valoff, m’a paru fort impressionné des déterminations prises à Constan­ tinople. Il les attribuait à l’état du Sultan que Lord Derby lui représente, depuis quelque tems (sic!) déjà, comme ne jouissant pas de l’entière plénitude de ses facultés.
Toutefois, Lord Odo Russell pense que ces résolutions regrettables ne donneront pas lieu à des complications Européennes, si l’entente des Puissances est maintenue et si les incidens (sic!) et événemens (sic!) de l’Orient continuent à être traités avec prudence et circonspection.
Mon collègue d’Angleterre a ajouté: »si je suis bien informé, Votre Gouvernement ne recherche pas dans ces affaires d’avantages matériels, mais il y a certaines occupations qu’il n’admettrait pas«.
J’ai répondu qu’il m’était impossible de préjuger les intentions du Cabinet de l’Empereur; que Votre Altesse ne me les avait point fait connaître; que du reste cela résultait tout naturellement du fait, que l'on avait constamment écarté à St. Pétersbourg de ses prévisions d’aussi fâcheuses résolutions que celles auxquelles l’on venait de s’arrêter à Constantinople.
Lord Odo Russell m’observa que cela s’entendait de soi même; mais qu’il lui semblait que telles avaient été autrefois les vues du Cabi­ net Impérial. — »Eh bien«, ajouta-t-il, dans ces conditions l’entente des Puissances me semble possible si, comme je le disais tout à l'heure, on n’y renonce pas et traite avec circonspection ces nouvelles difficultés.«
Convaincu, Monsieur le Chancelier, que nous avons un intérêt réel à connaître également les impressions du Gouvernement Anglais et me rendant d’ailleurs compte de l’influence que Lord Odo Russell exerce sur les résolutions de son Cabinet, je n’ai pas cru devoir Vous laisser ignorer ces détails.
АВПР, K-18.
P. Oubril
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ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Расел га je извијестио да енглеска конзул у Мостару потврђује учешће 6000 Црногораца у борбама под Никшићем. Лорд Пецет je, са своје стране, потврдио мјере које су у Цариграду наређене против Црне Горе Аристарки-беј, који je посјетио Убриа, још није при- мио потврду вијести о мјерама предузетим у Цариграду, али je био веома забринут, сматрајући их озбиљним. Према телеграму Оритан- ског амбасадора у Цариграду, министар војни je покушао да одвра- ти султана од његове намјере, износећи да војска ниje спремна, али претјерано узбуђење духова у Турској доводи у сумњу успјех тих
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