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 корака. Према лорду Елиоту, на султана je, приликом доношења од- луке, утицала вијест о присуству Црногораца под Никшићем и теле- грам Андрашија да неће помагати устанике. У томе Турци назиру размимоилажење између Петрограда и Беча.
Berlin, le 11./23. Avril 1876, 85.
Monsieur le Chancelier,
Lord Odo Russell a eu l’obligeance de passer hier matin chez moi pour compléter les renseignemens (sic!) de la veille au soir. Je résumerai brièvement ses nouvelles informations.
Un télégramme du Consul anglais à Mostar constatait en effet la présence de six mille Monténégrins dans les combats des insurgés avec Moukhtar-Pacha sous Niksitch.
Lord A. Loftus rendait compte d’un entretien qu’il avait eu avec Votre Altesse sur les graves nouvelles de Turquie. Vous y aviez appuyé sur la nécessité de maintenir avant tout l’accord des Puissances. Mon collègue Britannique s’en félicitait.
Lord Paget confirmait de son côté les mesures ordonnées contre le Monténégro. Mr Melegari prescrivait au Cte de Launay de pressentir les impressions du Cabinet de Berlin sur cette nouvelle tournure des affaires d’orient (sic!).
»Tâche difficile à remplir«, m’observa Lord Odo, »car je viens du Ministère. Mr de Bülow est dans son lit et je n’y ai trouvé personne«.
J'ai fait part de mon côté à mon collègue Britannique du contenu du télégramme de Votre Altesse, reproduisant les nouvelles du Général Ignatiew relatives au Monténégro.
Pendant la visite de Lord Odo Russell est venu me voir Aristarchi- Bey. Jusqu'à une heure il n'avait reçu encore aucune confirmation de Constantinople des mesures arrêtées en Conseil et ordonnées par le Sultan contre le Monténégro. Il m’en parut fort impressionné et ne nous cacha pas combien elles lui semblaient graves.
Aristarchi-Bey attend ses lettres de rappel et une somme de 10./mille écus que lui doit son Gouvernement, pour quitter Berlin. Mais il parait que la Porte ne parvient pas à réunir cette somme, la banque Ottomane ayant refusé de l’avancer au Gouvernement. Ce détail est caractéristique.
Il peint l’état des choses de la Turquie avec éloquence.
P. Oubril
P. S. Lord Odo Russell m’a fait part du dernier télégramme d’hier de Sir Henry Elliot. Le Ministre de la guerre cherchait à faire revenir le Sultan de sa résolution, l’armée n’étant pas suffisamment prête. Mais la surexcitation des esprits faisait douter du suces de ses démarches. Quant à la résolution du Sultan, elle reposait, selon Sir H. Elliot, sur la pré­ sence constatée des Monténégrins près de Niksitch et sur le télégramme du Cte Andrâssy qu’il ne soutiendrait pas les insurgés. Les Turcs avaient cru y entrevoir une fissure entre St. Pétersbourg et Vienne.
АВПР, K-18.
F. Oubril 239
Ut in litteris


















































































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