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Бизмарк и демантовао на веома формалан начин, истичући да не вр- ши никакав уплнв на њемачку штампу, али се са жаљењем види како њемачки конзул у Сарајеву стаје на страну Турака.
Vienne, le 6/18. Avril 1876, 76.
Mon Prince,
En suivant la lecture des journaux, je découvre, — et je ne saurais en dissimuler l’impression à Votre Altesse — une veine tendencieuse, une espèce de mot d’ordre pareil à celui qui a traversé la presse il y a deux ans lors de la reconnaissance du Gouv' Serrano et l’année dernière, à propos des cris de guerre contre la France.
Aujourd’hui l’on dirait que c’est l’accord entre la Russie et l’Au triche qu’il s’agit de démolir.
Le feu a été ouvert par la presse de l’Allemagne. Une sourde animo sité s’y révèle depuis quelque tems (sic!) à notre égard. Le récent article de la »Norddeutsche Allgemeine Zeitung« a tranché dans le vif des rap ports avec la Russie, lorsqu’il disait que la Prusse n’avait rien à craindre ni du côté de l’Occident, ni de celui de l’Orient.
Cette dernière pointe a été aussitôt saisie par la presse de Vienne et, selon l’habitude de celle-ci de développer in extenso les thèmes lé gèrement effleurés à Berlin, la note désobligeante de la feuille allemande a été interprétée ici comme une menace à notre égard.
C’est alors que le »Mémorial Diplomatique« est venu jeter dans la balance ses soi-disant révélations.
En se les appropriant pour s’en faire une arme contre Andrâssy et nous décerner l’éloge immérité d’une action provocatrice des Slaves en 1870., la presse de Prague n’est que conséquente avec elle même: elle ne sort pas de son rôle. Mais que les journaux allemands de l’Autriche qui jusqu'ici avaient été les plus chauds avocats de »la politique des trois Empereurs« aient pris occassion des mystifications de la feuille de Paris pour préconiser subitement la rupture de la triple entente, c’est ce qui constitue un indice plus étrange.
Il est curieux que ce soient la »Nouvelle Presse Libre« et la »Deutsche Zeitung«, les deux organes les plus entachés de pangermanisme à Vienne, qui se soient surtout avancés dans cette direction.
Tous deux soutiennent, depuis quelques jours avec énergie que la Russie et l’Autriche poursuivent en Orient des buts complètement dis tincts, que la première de ces Puissances ne souhaite pas seulement la durée mais encore l'extension de l’insurrection; qu’elle abuse de la se conde par une adhésion simulée à ses efforts d’apaisement, mais qu’en réalité elle travaille sous main à Constantinople, comme à Belgrade et à Cettigné, à se faire tirer les marrons du feu par le Cb‘ de Vienne en chargeant celui-ci de toute l'impopularité d’une action commune dont elle ne recueille que les avantages dans la sympathie agrandie des Slaves. Il en résulte, d’après ces journaux, que l’entente austro-russe, qui est le point de départ de la politique orientale du Comte Andrâssy et qui devait être basée sur une identité d’intérêts entre Vienne et St Péters- bourg, n’est qu’un vain mirage et qu’une alliance resserrée avec l’Alle
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