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magne peut seule offrir à l’Autriche un point de repère contre les am bitions de la Russie.
On comprendrait à la rigueur ce langage de la part de la »Nou velle Presse Libre« dont la russophobie a toujours marché de pair avec les subsides qu’elle touchait de l’Ambassade de Turquie à Vienne, mais il a lieu de nous surprendre dans la »Deutsche Zeitung« qui, tout en s’y associant, entretient dans le camp des insurgés de Bosnie des correspon- dans (sic!) d'une violence extrême qui répandent le plus de nouvelles sur les cruautés des Turcs.
Par un contraste piquant, la feuille clérico-féodale de Vienne, le »Vaterland« ne cherche le salut dans ce moment critique que dans l’al liance intime des Empereurs de Russie et d'Autriche, »dont la modé ration et le désir de la paix sont élevés au dessus de tout soupçon«.
Ces appréciations indiquent le double courant qui se produit ici: d’une part — des soupçons renaissans (sic!) contre la politique orientale de la Russie, de l’autre — les profondes défiances que l’Allemagne a dé posées dans le sein d’un certain parti possédant des champions convain cus et des interprètes chalereux sur les marches du Trône.
Je sais pertinemment que l’ancien Aide-de Camp Général Comte de Bellegarde, a, dans des audiences spéciales chez l’Empereur et l’impé ratrice d’Autriche, accentué avec force les ombrages à l’endroit de la Prusse et la nécessité d’une entente plus intime avec la Russie.
Loin de moi de faire remonter au Cab‘ de Berlin la paternité des aperçus que développe aujourd’hui la presse germanique de Vienne. Le P“ de Bismarck a désavoué d’une manière formelle son action sur les journaux, mais on ne saurait voir sans regret le Consul de Prusse à Sé- rayevo faire cause commune avec les Turcs contre la sonnerie des clo ches, qui est la première et jusqu’ici la seule application des réformes proclamées par la Porte et accuser son Collègue de Russie d'y avoir secrè tement encouragé les Chrétiens.
АВПР, K-126.
Novikow
130.
КОПИЈА ИЗВЈЕШТАЈА ШПЕЈЕРА ИГЊАТЈЕВУ
Даје обавјештења о расположењу сјеверноалбанског племена Миридита, код коса још није, по Шпејеровој оцјени, била продрла идеја о национално.м покрету Албанаца.
Скутари, 6 апреля 1876 r. No 29.
Милостивый государь Николай Павлович,
Мирдиты продолжают добиваться миролюбивыми путями назна чения им начальника. Они видят невозможность сносить далее анар хию, господствующую в стране.
Главная причина, способствовавшая приведению Мирдитии в нынешнее плачевное состояние — многоначалие. Каждый из членов многочисленного капитанского семейства хочет захватить
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