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nière condition n’avait pas été remplie; néanmoins le Baron de Rodich avait eu la faiblesse de céder aux instances des chefs de l’insurrection et d'aller les voir. Il avait assumé ainsi un rôle de médiateur qui me lui convenait pas. Au lieu de leur prêcher la soumission, il s’était au cont raire laissé imposer par eux de nouvelles exigences. Nous savions par M. Wesselitzky que leurs voeux se résumaient en quatre points; les agents consulaires autrichiens Vertchévich et Lazarovich les avaient confirmés à peu près dans les mêmes termes, et le Cte Andrâssy ignorait sous quelle influence occulte leurs prétentions avaient si fort augmenté depuis l’ar rivée de Rodich au milieu d’eux«.
Quant aux six points mêmes, je trouvais le Cte Andrâssy moins absolu à les repousser que je ne l’avais entendu la veille du Bon de Hof- mann. Il répétait bien encore que tout ce qui était réalisable dans les voeux des Chrétiens leur avait déjà été concédé; qu’ils n’avaient qu’à faire leur soumission en se reposant avec confiance sur l’action ulté rieure de l’Europe, mais il ne se refusait pas à faire un triage parmi leurs nouvelles demandes qu’il divisait en inacceptables, déjà concédées et susceptibles d’être discutées.
Je ne fatiguerai pas Votre Altesse par l’analyse détaillée des ap préciations que le Ministre me formula en regard de chacun des six points et des contre-observations que je lui fis, à titre purement per sonnel, soit d’accord soit en divergence avec lui. Un télégramme très circonstancié adressé à l’Ambassadeur d'Autriche à St. Pétersbourg a déjà fait connaître, mon Prince, les détails de ses opinions. Je me suis attaché pour ma part à l'amener sur un terrain de conciliation entre son désir de ne pas dépasser »de l’épaisseur d’un cheveu« les réformes de mandées et obtenues de la Porte par sa note du 30. Décembre et la né cessité pratique de prendre en considération quelques-uns des voeux des insurgés. Je lui ai dit notamment que les demandes des Chrétiens ne devaient pas être considérées comme de nouvelles exigences de leur part, excédant la mesure des concessions déjà octroyées par la Porte sur la base du programme Andrâssy, mais comme de simples conditions plus ou moins discutables et élastiques, sans lesquelles la pacification ne saurait avoir lieu, ni l’exécution des réformes elles-mêmes ne pourrait être assurée. Celles-ci constituaient une question d’avenir, celles-là une question d’actualité.
Le Ministre m’a paru accepter ce terrain, pourvu que la partie ad missible des points posés par les insurgés ne fût pas discutée entre eux et nous, mais avec la Porte. Je réserve à M. Wessélitzky, arrivé depuis avant-hier à Vienne, de débattre avec lui, d’après les conseils de son expérience locale, les détails de la transaction.
АВПР, K-126.
Novikow
127.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О разговору с министром иностраних послова у вези с реформа ми на које се обавезала Порта у корист хришћана и о посљедицама превременог повратка избјеглица.
Vienne, le 6/18. Avril 1876, 72. 217