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 Cela confirme catégoriquement ce que j’ai déjà eu l'honneur de mander à Votre Altesse, à savoir que le Comte Andrâssy ne songerait guère, quelle que soit la marche des événemens (sic!) à intervenir en fa­ veur des Turcs.
АВПР, K-126.
Novikow
126.
ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О разговорима које je водно с бароном Хофманом и грофом Андрашијем о ставу Аустрије према новим захтјевима устаника и ми- сији барона Родића.
Vienne, le 6/18. Avril 1876, 71.
Mon Prince,
En soumettant à Votre Altesse, par mon expédition du 27. Mars/ 8. Avril, No 64, les six points posés par les insurgés au Bon Rodich, j’avais émis l'opinion que la Porte ferait bien de les admettre comme base de discussion, sauf à en exclure ce qui serait reconnu comme exagéré ou impraticable.
Le Ministre des Affaires Etrangères d’Autriche>étant absorbé par les conférences avec les Ministres hongrois et s'étant fait excuser auprès du Corps diplomatique pour le jour de sa réception, le 29. Mars/10. Avril, je dûs m’aboucher avec le Bon de Hofmann. J’appris de lui que son chef avait adressé deux télégrammes à l’Ambassadeur d’Autriche à St. Péters- bourg pour demander au Cabinet Impérial d’inviter le Prince de Monté­ négro à soutenir auprès des insurgés notre plan de réformes et pour se prononcer d’une manière déclinatoire sur les nouvelles exigences des capitaines Herzégoviniens.
Au dire du Chef de section le Cte Andrâssy pensait que ce qui était réalisable dans les demandes des chrétiens avait déjà été obtenu par les Puissances et ce qui n’avait pas été obtenu n'était pas réalisable; que, par conséquent, le Bon de Rodich serait chargé d’inviter itérative­ ment les insurgés à la soumission, à défaut de laquelle l’Autriche devrait les abandonner aux conséquences de leurs résolutions spontanées.
J’exprimai mes regrets d’une décision aussi péremptoire qui me­ naçait de rompre le fil déjà si tendu des négociations, tandis qu’il me semblait essentiel de les faire aboutir à un compromis. Je demandai en même temps une entrevue avec le Cte Andrâssy.
Le même soir j’eus la satisfaction de voir confirmer (sic!) mon opinion personnelle par un télégramme de Votre Altesse.
Le Ministre des Affaires Etrangères, m’ayant reçu le lendemain, se répandit d’abord en griefs contre l’attitude du Gouverneur de la Dalmatie qui avait méconnu toutes ses instructions. »Ce n'était pas lui, Andrâssy, qui avait eu l’idée d’envoyer le Bon de Rodich à Suttorina, c’était le Prince Nicolas qui en avait exprimé le désir. Le Général avait eu l'Ordre de ne se mettre en rapporats avec les insurgés que s'ils con­ sentaient à traiter simultanément avec les autorités turques. Cette der­
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