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 Il en fut agréablement surpris. Je l’avais trouvé préoccupé des nuances d’opinion qui nous séparaient quant aux demandes formulées par les insurgés à la Suttorina; je le vis aussitôt se rasséréner. »Ceci, me dit-il, est une excellente nouvelle et je l’accepte comme une grande fa­ veur et une preuve insigne de confiance de Votre Auguste Maître. J’ap- precie, d’ailleurs, l’opportunité d’un échange d’idées et je songeais juste­ ment aux moyens de le réaliser«.
En rapprochant les dates, le Ministre constata que l’itinéraire de sa Majesté l’Empereur coïncidait exactement avec l'ouverture des Délé­ gations à Pesth. Toutefois, comme l’époque de la réunion de celles-ci n’avait pas encore été officiellement arrêtée et que le résultat de l'entre­ vue de Berlin semblait de nature à devoir leur offrir un vif intérêt, il croyait qu'elles pourraient ou être différées de quelques jours ou com­ mencer leurs travaux sous la présidence d’un autre Ministre.
Son unique scrupule à l’endroit de Berlin, scrupule qu’il me com­ muniqua en riant, était que la »grand Bismarck« ne vînt à peser sur la discussion. Je lui répondis que du moment où l’Empereur l’invitait à venir, ce devait être pour lui une garantie que Sa Majesté ne permettrait pas au Chancelier allemand de s’interposer entre la Russie et l’Autriche.
Le Cte Andrâssy entra dans ces vues et m’autorisa à télégraphier en son nom privé, combien il s’estimait heureux de la gracieuse invitation de notre Auguste Maître. Il ne pourrait cependant dire un oui officiel et définitif qu’après avoir pris les ordres de son propre Souverain.
Deux jours plus tard il me donna lecture des télégrammes qu’il venait d’envoyer au Bon de Langenau pour notifier l’assentiment empres­ sé de sa Majesté Impériale et Royale Apostolique.
Il ne restait plus que la question de formes. Serait-ce le Cabinet de Berlin qui, prévenu par le nôtre, lui adresserait une invitation, ou bien la devancerait-il en s’annonçant comme ayant été honoré du désir de l’Empereur de l’y voir arriver? Ce dernier mode lui paraissait préférable comme le plus courtois; mais il ne voulait pas y recourir avant d’en avoir prévenu Votre Altesse.
Tel est le sens du télégramme que j’ai eu l’honneur de Vous adres­ ser, mon Prince, en date du 1./13. Avril. Aussitôt Votre réponse reçue dans la matinée du 2., je me suis fait un devoir de la transmettre au Ministre des Affaires Etrangères d’Autriche.
Celui-ci ne m’a pas dissimulé combien il lui semblerait opportun que le projet d’entrevue à Berlin pénétrât un moment plus tôt dans la publicité pour réagir contre les nouvelles alarmistes du jour prédisant une rupture prochaine de l’entente à trois.
АВПР, K-126.
Novikow
125.
ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ НОВИКОВА ГОРЧАКОВУ
О погрешним интерпретацијама говора који je барон Родић одр- жао устаницима у неким руским и бечким листовима.
Vienne, le 6/18. Avril 1876, 70.
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