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ПОВЈЕРЉИВИ ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
Билов потврђује руском амбасадору вијест о опозивању Ари- стархи-бега, чудећи се да je овај тако добро обавијештен, jep je у Ми- нистарству спољних послова ово чувано као тајна да би се избјегле интеревенције у његову корист од стране царице Аугусте, чију накло ност ужива. Билов je још рекао да je Аристархи-беј веома неприја- тељски расположен према Русији и да je одржавао везе са штампом и дописницима страних листова у Берлину. Амбасадор сматра да се непријатељски став Аристархи-беја видно измијенио под утицајем пријатељства које руски царски кабинет показује према Турској.
Berlin, 29. Mars/10. Avril 1876, 74.
Monsieur le Chancelier,
Ayant rencontré jeudi dernier Mr de Bülow, je lui ai demandé si la nouvelle du rappel de Mr d’Aristarchi était exacte. Il voulut bien me le confirmer, tout en s'étonnant que je fusse si bien renseigné. En effet, au Ministère des Affaires Etrangères on avait fait un mystère jusqu’au dernier moment de ce rappel; probablement pour éviter de hautes inter cessions qui auraient pu devenir gênantes. Votre Altesse n’ignore pas que mon collègue de Turquie avait su s’insinuer dans les bonnes grâces de l’impératrice Augusta.
Le Secrétaire d'Etat voulut bien me faire à cette occasion quel ques confidences sur l'activité de M1 d’Aristarchi.
Il me l’a dépeint, sur des preuves irrécusables m’a-t-il dit, comme nous étant fort hostile et sans qu'il put se rendre d’ailleurs compte des véritables motifs de cette hostilité. De plus, cet Ambassadeur entretenait des relations suivies avec la presse et les correspondans (sic!) berlinois de divers journaux.
Le Prince de Bismarck ne cesse d’appuyer aujourd’hui, dans toutes les circonstances possibles, sur les rapports de membres du corps diplo matique avec la presse, qu’il fait surveiller activement. Les griefs articu lés de ce chef contre Mr d’Aristarchi ne m’ont donc point étonné, d’autant plus que j'avais pour ma part, à plus d'une occasion, acquis la conviction de l'existence de relations entre l'Ambassade turque à Berlin et la presse en Allemagne.
Je connaissais d’ailleurs l’hostilité à notre égard de cet Ambassadeur, à laquelle avait fait allusion Mr de Bülow. Elle s’était du reste modifiée, ces derniers tems (sic!), ostensiblement du moins, sous l’impression de l’attitude amicale du Cabinet Impérial envers la Turquie.
Néanmoins, je ne me suis pas cru appelé à plaider la cause de ГЕх-Ambassadeur vis-à-vis du Secrétaire d’Etat, d’autant plus qu’en prin cipe ses sentimens (sic!) ne nous avaient jamais été favorables.
АВПР, K-18. d’Oubril 205