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 Lord Campbell était venu le lendemain demander conseil à Mr d’Aristarchi sur ce qu’il devait faire. Il l’avait engagé à solliciter une nouvelle entrevue, que le P“ de Bismarck ne lui avait naturellement pas accordée.
Au dire de mon collègue Turc, il avait poursuivi pour sa part une politique différente. Il avait constamment travaillé Lord Odo Russell pour que l'Angleterre appuie elle également la démarche des trois Cours, parce qu’il y voyait une garantie pour la Turquie et le seul remède à la situation donnée.
Ces détails, quoique rétrospectifs m’ont paru assez intéressants pour être portés à la connaissance du Cabinet Impérial.
АВПР. K-18.
P. Oubril
120.
ИЗВЈЕШТАЈ УБРИА ГОРЧАКОВУ
О саопштењу Билова о поновној појави устаничких чета у Бо- сни и Херцеговини које пљачкају и пале, па je no мишљењу њема- чког конзула у Сарајеву и тај град угрожен љиховом акцијом. Из- гледа да напори Аустрије и Турске нијесу довољни да сачувају гра­ ницу Далмације.
Berlin, le 29. Mars/10. Avril 1876, 76.
Monsieur le Chancelier,
M1 de Bülow ayant eu l'amabilité de passer hier chez moi, sans me trouver, je me suis empressé de me rendre ce matin au Ministère, afin de connaître le but de sa visite.
Le Secrétaire d’Etat m’a dit qu'il avait tenu à me faire part des derniers renseignemens (sic!) d’Orient, parvenus au Ministère du thé­ âtre des évènemens (sic!) en Bosnie et Herzégovine. Ces nouvelles lais­ saient à désirer. Les bandes avaient reparu. Le Consulat de Sarajewo mandait que les incendies et les pillages étaient de nouveau à l’ordre du jour. On craignait même pour cette ville.
»Sans pouvoir formuler des faits positifs, notre impression est,« m’a observé Mr de Bülow, »que la situation est plutôt mauvaise. Je te­ nais à Vous en faire part. Il parait que les efforts de l’Autriche et de la Turquie sont insuffisants à garder la frontière dalmate. Je ne mentionne pas cette impression vis-à-vis de Vos collègues, mais je ne voulais pas Vous la laisser ignorer«.
Mr de Bülow voulut bien ajouter que du reste ces impressions étaient partagées à St. Pétersbourg, ainsi que le mentionnent les derniers rapports du Général de Schweinitz.
J’ai cru, Monsieur le Chancelier, devoir Vous faire part de ces dé­ tails. Ils ne Vous apprendront rien de nouveau, mais Vous prouveront du moins que les impressions mandées par l'Ambassadeur d’Allemagne à Pétersbourg sont partagées par le Cabinet de Berlin.
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